Entreprise à mission depuis 2022, le Crédit Mutuel Arkea garde le cap. « Ce n’est pas parce que les Etats-Unis décident de nier le changement climatique qu’il a disparu. Nous, nous n’avons pas d’état d’âme et nous allons même accélérer sur les transitions au plus près des territoires. Avec “Faire 2030”, nous affirmons notre volonté de poursuivre notre chemin : le chemin d’une banque coopérative territoriale, d’une banque de taille intermédiaire autonome dans sa stratégie, aux centres de décision ancrés en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine», indique Julien Carmona, Président du Crédit Mutuel Arkéa.
La banque d’une foyer breton sur deux à l’horizon 2030
Le bilan de ces quatre dernières années, malgré un contexte chahuté, permet au groupe d’afficher des encours de crédits en hausse de 34 %, « contre 13% en moyenne au niveau national », des capitaux propres part du Groupe en augmentation 28 % et des effectifs qui progressent de 7% à 11 564 collaborateurs. « Dans nos régions historiques de Bretagne et du Sud-Ouest, nous visons, à l’horizon 2030, de devenir la banque de 2,3 millions de clients (1,8 million en Bretagne) versus 2,1 millions en 2024″, poursuit Hélène Bernicot, directrice générale du Crédit Mutuel Arkéa. Nous allons devenir la banque principale d’un foyer breton sur deux et doubler le nombre de professionnels en montant en gamme vers les entreprises de plus de 10M€ de chiffre d’affaires. » Au niveau national le groupe ambitionne de conquérir de nouveaux clients patrimoniaux, entreprises et institutionnels et en accompagnant les décideurs locaux dans leur développement. « Pour y parvenir, nous allons densifier nos implantations dans des régions à fort potentiel (Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Île-de-France) et mieux coordonner nos filiales en s’appuyant sur un représentant du groupe Crédit Mutuel Arkéa par territoire . Nos secteurs prioritaires sont l’immobilier, l’énergie et la santé.»
Une transition juste
« La finance durable n’est pas l’ennemi de la performance économique », reprend Julien Carmona. La transition doit être juste et pour ce faire, nous devons faire attention à l’acceptabilité sociale et à la souveraineté et travailler en phase avec chaque territoire. » En matière de financements durables, priorité sera donnée aux actions portant sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la protection de la biodiversité et du capital naturel et la préservation de la ressource en eau sur les territoires. « Dès 2027, cela se traduira par 2,2 milliard d’euros de financement contre 1 milliard d’euros aujourd’hui. »
Accélération dans la banque en ligne
D’ici 2030, deux inflexions fortes seront mises en œuvre par le Crédit Mutuel Arkéa. Tout d’abord sur la banque en ligne, à travers sa filiale Fortuneo qui avec Keytrade Bank totalise plus d’1,2 million de clients actifs en France et en Belgique. « Nous allons investir massivement dans l’informatique et le digital en y consacrant, chaque année, 13% de nos revenus. L’objectif est d’atteindre 2,8 millions de clients d’ici 2030. » Mais aussi via Arkéa Capital, sa filiale dédiée au capital-investissement au sein de laquelle le groupe va poursuivre son développement pour compte propre à travers des investissements minoritaires au capital de PME et d’ETI françaises. Arkéa Capital va également accélérer son développement en proposant de nouvelles stratégies d’investissement “responsable”, ouvertes aux tiers. En parallèle, le Groupe renforce son positionnement sur le marché de la gestion d’actifs, avec le regroupement récent de ses activités sous la marque Arkéa Asset Management. « Nous visons pour cette filiale, 70 milliards d’euros d’encours d’ici à 2030. » Enfin la banque souhaite atteindre un Produit Net Bancaire (PNB) généré par ses activités en marque blanche de l’ordre de 400 M€ en 2030 (contre 310 M€ en 2024 et 171 M€ en 2020).
Pour atteindre ces objectifs, « Faire 2030 » prévoit dès 2027, des gains de productivité à hauteur de 100 M€ sur les frais de gestion et un coefficient d’exploitation inférieur ou égal à 67 % (contre 71% en 2023). « Cela doit nous permettre d’atteindre un niveau de résultat net supérieur à 550 M€, soit 7 % de rendement des fonds propres prudentiels . Le Groupe souhaite par ailleurs conserver des ratios de solvabilité et de liquidité robustes (CET 1 ≥ 16 % , coefficient d’engagement < 110 %) et son cadre d’appétit au risque prudent « , conclut Hélène Bernicot.
