Attractivité

L’attractivité de la Bretagne progresse

3 373 800. C’est le nombre d’habitants en Bretagne, au 1er janvier 2020. Un nombre qui ne cesse de croître d’année en année.  Pour preuve, en 2019, la région présente un solde migratoire positif avec les autres régions françaises de 22 100 personnes. Six ans plus tôt, ce solde s’élevait à seulement 13 000 personnes. Ces chiffres sont issus d’une étude publiée ce jeudi 23 novembre par l’Insee . Elle confirme une nouvelle fois l’attractivité de la Bretagne. Cet excédent migratoire, le plus élevé de France avec la Nouvelle Aquitaine, est porté par les jeunes adultes et les retraités .  Explications.
V.Maignant
Le Morbihan bénéficie de l’excédent migratoire le plus élevé (+7 100 habitants), devant l’Ille-et-Vilaine (+5 400), les Côtes-d’Armor (+5 300) et le Finistère (+4 200).

Qui sont les nouveaux arrivants ?

Plus de la moitié d’entre eux ( 71 100 au total en 2019) provient  d’Île-de-France (19 100) ou d’une des deux régions limitrophes : Pays de la Loire (13 700) ou Normandie (6 500). Dans le sens des départs, les Bretons vont plus souvent s’installer dans les Pays de la Loire (12 700) qu’en Île-de-France (8 800). Il en résulte un solde migratoire positif élevé avec l’Île-de-France (+10 300), qui représente à lui seul la moitié de l’excédent migratoire de la région. Plus généralement, le solde des entrées-sorties est positif pour la Bretagne vis-à-vis de chacune des régions de France métropolitaine, à l’exception de l’Occitanie.  La Bretagne est ainsi, avec la Nouvelle-Aquitaine, la région dont le  est le plus élevé parmi les autres régions françaises : en un an, elle gagne 7 nouveaux habitants pour 1 000 présents.

 

Quels sont les départements les plus impactés ?

Dans leur ensemble, tous les départements bretons affichent un solde migratoire positif avec les autres régions françaises. Cependant, le Morbihan bénéficie de l’excédent migratoire le plus élevé (+7 100 habitants), devant l’Ille-et-Vilaine (+5 400), les Côtes-d’Armor (+5 300) et le Finistère (+4 200). Rapporté à la population déjà présente sur le territoire, l’impact des migrations est le plus élevé dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor, avec un taux de solde migratoire de 9 ‰. L’Ille-et-Vilaine attire le plus grand nombre d’arrivants (26 200). Cependant, en raison de la forte mobilité de la population accueillie (les étudiants en particulier), ce département est à la fois celui ayant le plus fort taux d’entrée (24 ‰) et le plus fort taux de sortie (19 ‰). Son taux de solde migratoire est ainsi de 5 ‰, le même que celui observé dans le Finistère.

 

Quel est le profil des nouveaux arrivants ?

En Bretagne, comme partout en France, ce sont les plus jeunes qui sont les plus mobiles. Les 20-24 ans sont les plus nombreux à arriver, mais le nombre de partants de cette tranche d’âge est encore plus élevé. Au final, du seul fait des migrations, la Bretagne perd en un an 11 jeunes âgés de 20 à 24 ans pour 1 000 présents. Cette tranche d’âge est la seule dans la région avec un solde migratoire négatif. Ce déficit concerne autant les étudiants que les jeunes actifs. A contrario, le solde migratoire de la Bretagne est largement bénéficiaire pour les 30-39 ans (+4 500). Cette arrivée de jeunes adultes entraîne celles des enfants les accompagnant (+3 300 pour les 0-9 ans). L’autre tranche d’âge contribuant le plus à l’attractivité de la Bretagne est celle des 60-69 ans (+5 800). L’excédent migratoire est particulièrement marqué pour les 60-64 ans, tranche d’âge qui correspond aux migrations liées au départ à la retraite, avec 17 nouveaux arrivants pour 1 000 présents.  Par ailleurs, un arrivant sur cinq est né dans la région.

 

Où s’installent en priorité les actifs ?

Sans surprise, les actifs s’installent à proximité des emplois, notamment en Ille-et-Vilaine (14 700 arrivants). Plus particulièrement, Rennes Métropole accueille 8 100 actifs venus des autres régions, soit 22,4 % des actifs entrant en Bretagne, alors qu’elle concentre 14,7 % des emplois régionaux. Le nombre d’actifs quittant l’Ille-et-Vilaine est également important (12 500) en raison notamment du départ vers d’autres régions de jeunes actifs venant de terminer leurs études. Au final, le Morbihan présente le solde migratoire pour les actifs le plus élevé (+2 800), devant l’Ille-et-Vilaine (+2 200), les Côtes-d’Armor (+2 100) et le Finistère (+1 500).

Presque la moitié de l’excédent migratoire des actifs est imputable à la tranche d’âge des 30-39 ans. Un actif venant s’installer en Bretagne sur deux a moins de 32 ans, soit dix ans de moins que l’âge médian de l’ensemble des actifs bretons. Ces arrivées contribuent à freiner le vieillissement de la population active bretonne.

 

Où s’installent les retraités ?

En 2019, la Bretagne est, avec la Corse, la région la plus attractive pour les retraités avec un taux de solde migratoire de 8,5 ‰.

En 2019, 4 300 retraités sont venus d’une autre région s’installer dans le Morbihan, alors que 1 200 ont fait le chemin inverse. L’excédent de 3 100 personnes correspond à un taux de solde migratoire de 14,0 ‰. Sur ce point, le département se classe en 2e position au niveau national, derrière la Charente-Maritime. Les Côtes-d’Armor apparaissent également très attractives au regard de sa population, avec un taux de solde migratoire de 11,0 ‰ (2 700 arrivants pour 700 sortants) qui les place au 4e rang des départements derrière la Vendée. Le Finistère et l’Ille-et-Vilaine attirent respectivement 2 600 et 1 900 retraités et présentent des taux de solde migratoire bien inférieurs (6,8 ‰ et 3,4 ‰).

 

Quelle est la part des nouveaux arrivants en provenance de l’étranger ?

En 2019, 10 100 personnes arrivant de l’étranger se sont installées en Bretagne, soit 12,3 % des nouveaux arrivants dans la région. C’est un des taux  les plus faibles des régions de France métropolitaine, même si comme au niveau national, leur nombre est en légère augmentation depuis 2013 (9 400 arrivées cette année-là).

Les entrants sont pour près de la moitié de nationalité française (46 %). Les autres Européens, qu’ils viennent ou non d’un pays de l’Union européenne, représentent près d’un quart (22 %) des entrants, devant les Africains (18 %) et les Asiatiques (10 %). Les Britanniques et les Roumains sont les nationalités étrangères les plus fréquentes, avec respectivement 500 et 400 arrivants. Quelle que soit leur nationalité, les étudiants sont surreprésentés (22 % des arrivants).

 

Retrouvez l’étude complète de l’Insee Bretagne

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