Après les vignes, le terroir breton se prête également à la culture de la vanille, issu d’une plante de sous-bois. Initiée par une poignée de maraîchers bretons du groupement Prince de Bretagne, la première récolte a été présentée au Salon de l’agriculture, qui se tient en ce moment à Paris.
« C’est l’aboutissement d’un défi, celui de faire pousser de la vanille en Bretagne », rapporte Pierre Guyomar, maraîcher concerné et président de la section Vanille au sein de Prince de Bretagne. « C’est une plante fragile et délicate, qui se respecte et aime être choyée. Sa culture est entièrement manuelle, de la pollinisation de sa précieuse fleur au massage des gousses pour équilibrer les grains », explique le producteur. Soit plus de 18 mois de culture avant la commercialisation.
Pendant cinq ans, ces maraîchers bretons se sont formés à cette nouvelle pratique agricole. Ils ont également appris auprès de producteurs réunionnais issus du groupement ProcVanille avec lequel Prince de Bretagne s’est engagé dans un partage de savoir-faire et d’innovations. « Nous avons échangé régulièrement sur les meilleures pratiques en matière de plantation, de méthodes de séchage et de maturation pour garantir une vanille d’une qualité exceptionnelle », explique Pierre Guyomar;
Résultat : le premier millésime de la vanille bretonne offre « une vanille brune, grasse, riche en vanilline et délicatement parfumée« , rapporte le producteur. Validée par les producteurs expérimentés de l’île de La Réunion, ce premier millésime à fait sensation au salon. Sa commercialisation reste encore confidentielle.
