
En matière d’innovation, Actus (Melesse–35) qui conçoit du mobilier urbain se voit attribuer une subvention régionale de 15 000 euros. L’entreprise travaille sur un box à vélo en plastique recyclé et un banc urbain en béton issu de matière végétale biodégradable.
Associée aux ingénieurs de l’INSA de Rennes, la SCOBAT (Trégueux-22), s’intéresse pour sa part à l’argile. La société coopérative de construction a lancé le projet BEEAR GREEN, acronyme de « BEton à base d’ARGiles REcyclées à faible impact ENvironnemental ». En valorisant des déchets industriels comme les terres d’excavation, et en préservant les ressources comme le gravier ou le sable, le projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Le binome INSA—SCOBAT bénéficie d’une subvention de 330 000 €.
A Guipavas (29), Gaspipa perçoit 48 000 euros de subvention pour lutter contre le gaspillage alimentaire. L’entreprise donne une nouvelle vie aux tomates locales invendues, en élaborant des recettes innovantes. Toujours dans le domaine alimentaire, Neptune Éléments (Camaret-sur-Mer-29) cultive et commercialise des produits issus des algues. Elle reçoit une aide régionale de 50 000 euros pour le développement d’un projet culinaire de type snacking sain à base de feuille d’algues, qui préserve les nutriments.
Enfin, dans le Morbihan, Chenevia (Meucon) se voit attribuer une avance remboursable de 200 000 euros. La TPE cultive le cannabis pour ses vertus bien-être. Sur un marché en devenir, elle travaille à la mise au point d’un process de culture de haute qualité et d’une box de conservation sécurisée des plants, dans le but de répondre aux futurs critères de l’ANSM, l’Autorité nationale de sécurité du médicament.
Numérique et recherche
Le consortium Beo Healthcare (Brest—Rosnoën) travaille sur une solution d’intelligence artificielle pour la préparation physique, avant et après une opération chirurgicale du genou. Soutenu par le technopole Brest Iroise, ce projet, baptisé Alix Med, se voit octroyer une avance remboursable de 150 000 euros.
En matière de santé également, Gutycare (Rennes—Clermont-Ferrand) met au point un module de collecte, d’anonymisation et d’analyse des données de patients atteints de maladies digestives. L’avance de 150 000 euros permettra à l’entreprise d’accélérer sa croissance sur le marché des laboratoires.
Parmi les centres de recherche soutenus par la Région Bretagne, la plateforme Hyperion de l’université de Bretagne occidentale (Brest), est spécialisée dans l’immunologie et l’oncologie. Son expertise dans l’immunophénotypage (étude de la protéine des cellules), à d’autres marchés et prospecter de futurs clients, Hyperion reçoit une aide régionale de 50 000 euros et le même montant de l’Etat.
Créations d’emploi et investissement
Breizh Bio Combustibles (Kervignac-56) fabrique des pellets à base de résidus de bois d’industries locales. Une aide régionale de 30 000 euros lui ait attribuée afin d’acquérir du matériel de production (convoyeurs, mélangeurs, chariots élévateurs…) et créer un emploi.
Supia (Rosporden-29), fabricant de pièces d’usinage de précision souhaite acquérir plusieurs machines, dont une imprimante 3D, en vue de se diversifier et augmenter sa croissance. A la clé : 3 emplois. L’aide de la collectivité s’élève à 40 000 euros, bonus compris.
Dans une démarche de relocalisation, Douar Lin (Commana) et Cuma Breizh Lin (Landivisiau), deux entreprises finistériennes de la filière lin, reçoivent un soutien régional de 100 000 euros chacune. Elles envisagent d’acheter du matériel agricole spécialisé : arracheuses, retourneuses et enrouleuses. L’objectif est de créer une trentaine d’emplois au total, en faisant renaitre la filière linicole en Bretagne et en répondant ainsi à la demande de l’industrie textile.
Économie sociale et solidaire (ESS)
A Retiers (35), Copains des jouets valorise et recycle les peluches, figurines et autres jeux de société tombés en déshérence. La société investit dans du matériel de tri et prévoit une dizaine de créations d’emplois, dont deux destinés à des personnes souffrant de troubles autistiques. L’aide régionale allouée s’élève à 17 000 euros.
De son côté, l’association Terre, affiliée à Emmaüs, a ouvert une recyclerie de matériaux à Chevaigné (35). C’est la première communauté Emmaüs à se lancer dans l’écoconstruction. La Région verse 14 000 euros à l’association, également soutenue par Rennes Métropole.
Enfin, pour que tout le monde ait accès à des infrastructures sportives ou de fitness, Racine (Plestin-les-Grèves-22), conçoit et installe des salles de sport autonomes en milieu rural. Le matériel de fitness est disposé dans un container maritime recyclé, alimenté par des panneaux photovoltaïques. La société ambitionne d’installer 60 stations sportives mobiles d’ici 2027. L’accompagnement de la Région est ici de 21 000 euros.