Attractivité

La CCI Finistère crée la Sealaq pour piloter l’aéroport de Quimper Bretagne

Feue ADC (Aéroport de Cornouaille), place à Sealaq, Société d’exploitation et d’action locale de l’aéroport de Quimper, dont l’activité sera centrée sur l’aviation d’affaires et le développement d’activités connexes à l'aéroport. Sandrine Blais est nommée directrice de cette nouvelle structure, créée par la CCI Finistère et renforcée par l'arrivée de capitaux privés, plusieurs entrepreneurs liés au territoire.
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Sandrine Blais (premier plan) prend la direction de la Sealaq, nouvelle société de gestion de l'Aéroport de Quimper Bretagne.

Liquidée à l’amiable et solvable, la société de gestion Aéroport de Cornouaille (ADC) n’existe plus depuis son assemblée générale extraordinaire de ce mardi matin. Sa disparition fait suite aux difficultés de l’aéroport Quimper Bretagne de renouer avec une activité régulière de vols commerciaux. Pour la remplacer, la CCI Finistère a entériné dans la foulée la création de la Sealaq, Société d’exploitation et d’action locale de l’aéroport de Quimper, dont la mission est de faire vivre la plateforme aéroportuaire en développant l’aviation d’affaires et l’exploitation du site en y hébergeant des activités connexes.

« Cet aéroport est important pour ne pas isoler notre territoire et le rendre accessible. De nombreux chefs d’entreprises ont besoin de faire venir leurs clients ou de rejoindre les grandes métropoles rapidement. […] Avec la nouvelle directrice, nous allons étudier le potentiel de développement d’activités complémentaires, telles la location de bureaux, de hangars ou encore l’installation d’équipements solaires photovoltaïques », explique Jean-François Garrec, président de la délégation de Quimper de la CCI Finistère et candidat annoncé à la présidence de cette nouvelle société de gestion.

Nomination de Sandrine Blais à la direction

Sandrine Blais prend la direction de la Sealaq, à la suite de Christophe Hamel qui recentre sa présence et son activité à la direction des criées des ports de pêche de Cornouaille.

Egalement responsable du développement des activités extra-aéronautiques à l’Aéroport de Brest Bretagne, Sandrine Blais élargit sa mission avec le développement du site de l’aéroport de Quimper Pluguffan, « dans le respect du contrat de délégation de service public établi par la Région Bretagne », précise l’intéressée, qui affiche une solide expérience dans la direction d’aéroport (Le Havre, Metz) et de leurs services administratifs et/ou de gestion domaniale (Orly Sud).

A Quimper, où l’aéroport s’étend sur 150 hectares, la nouvelle directrice a déjà quelques pistes : recueillir les besoins des entreprises locales en termes de mobilité pour proposer un service idoine d’aviation d’affaires, mettre à disposition des aéronefs dans des hangars dédiés, louer des bureaux, accueillir des entreprises dont l’activité reste liée à l’aéronautique, réhabiliter le restaurant.

Elle peut s’appuyer sur une équipe de 7 salariés (les emplois d’ADC ont été transférés à Sealaq), dont 5 pompiers, 1 avitailleur et 1 chargée d’administration.

 

Elargissement du capital à des entreprises locales

Dès la semaine prochaine, la direction de la Sealaq va réunir son premier comité stratégique. Celui-ci va rapidement acté l’élargissement du capital de la nouvelle société de gestion à des actionnaires privés. Vincent Bolloré (entreprise éponyme), Jacques Verlingue (groupe Adélaïde) et Patrick Lautridou (Aégis) rejoignent la CCI Finistère à la conduite de ce projet en y apportant quelque milliers d’euros (de 100 à 400 k€) et des besoins de service. « Nous serons également rejoint par la collectivité Quimper Bretagne Occidentale et quelques autres entreprises, plus petites mais tout aussi intéressées« , souligne Jean-François Garrec qui annonce également le soutien technique de Charles Cabillic, entrepreneur brestois qui gère, entre autres, Green Aerolease et le développement de l’aviation électrique. Propriétaire des lieux, la Région Bretagne injectera près d’1,6 million d’euros sur les trois premières années d’exploitation, « qui serviront à mener des études prospectives et à actionner les premiers leviers de la diversification souhaitée« , précise Sandrine Blais.

« On redémarre d’une feuille blanche, avec un capital privé intéressant. L’objectif est de préserver l’attractivité de notre territoire et de garder de l’activité sur ce site », conclut Jean-François Garrec.

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