La Bretagne compte la plus faible part de "très hauts revenus" parmi les 13 régions métropolitaines
Véronique Maignant, le 12.05.2020
Parmi les 692 700 personnes de France métropolitaine disposant de très hauts revenus, 2,7 % résident en Bretagne alors que la région représente 5,1 % de la population française. Représentant 0,5 % des ménages bretons, il apparaît que la région a la plus faible part de personnes à très haut revenu parmi les 13 régions métropolitaines, se plaçant derrière la Normandie, les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire (0,6 %). C’est ce qui ressort de la dernière Analyse publiée par l’Insee.

La Bretagne compte 17 100 personnes à très haut revenu (THR), c'est à-dire qui disposent d'un revenu mensuel supérieur à 9 060 € pour une personne seule ou 19 020 € pour un couple avec deux enfants. Parmi cette population, 1 300 personnes sont dites "très aisées". Elles disposent d'un revenu mensuel supérieur à 22 360 € pour une personne seule ou 46 960 € pour un couple avec deux enfants.
Les revenus du patrimoine et ceux issus d'activités non salariées (professions libérales, chefs d'entreprises ...) représentent la moitié (51 %) du total des revenus des ménages à THR. Les salaires en représentent 39 % et les pensions et retraites 8 %. En particulier, les revenus du patrimoine constituent la principale source de revenus pour un tiers des personnes très aisées. En Bretagne, les ménages à THR représentent 0,5 % de l'ensemble des ménages fiscaux et paient 7,3 % du montant total des impôts collectés dans la région. Ces deux ratios sont les plus faibles des régions métropolitaines, traduisant pour partie la moindre disparité des revenus en Bretagne.
2,7% des très hauts revenus sont bretons
La Bretagne, qui rassemble 5,1 % de la population des ménages fiscaux de France métropolitaine, dénombre 2,7 % des 692 700 personnes disposant de très hauts revenus dans le pays. Près de la moitié des personnes à très haut revenu (43,6 %) résident en Île-de-France. Regroupant 20 % de la population française, la région francilienne concentre de l’ordre de 30 % du PIB national et près de 45 % des emplois des fonctions métropolitaines.
En Bretagne, les personnes à très haut revenu représentent 0,5 % de l’ensemble de la population des ménages fiscaux. Cette proportion est inférieure à la moyenne de province (0,7 %). La région est en effet celle qui a la plus faible part de personnes à très haut revenu parmi les 13 régions métropolitaines, se plaçant derrière la Normandie, les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire (0,6 %).
Au niveau départemental, cette proportion est un peu plus élevée en Ille-et-Vilaine (0,6 %, soit 6 200 personnes) que dans les autres départements de la région. Sur ce critère, elle se situe au 38e rang des départements français, non loin de la Loire-Atlantique, et devant le Morbihan (53e), le Finistère (64e) et les Côtes-d’Armor (76e), où la proportion de personnes à très haut revenu est autour de 0,5 %. En haut de ce classement figurent les départements de l’ouest francilien (Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines) mais aussi des départements frontaliers de la Suisse (l’Ain, la Haute-Savoie, le Haut-Rhin) ainsi que le Rhône, les Alpes-Maritimes et la Corse-du-Sud.
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