Transitions

Kiki Patisse (35). Une reconversion réussie dans les cours à domicile et en visio

Il y a celles et ceux qui rêvent de créer leur boîte, sans jamais oser franchir le pas. Puis il y a les autres. Christine Le Gagne alias Kiki Patisse fait partie de cette seconde catégorie. En 2018, après avoir été tour à tour couturière, animatrice commerciale et assistante vétérinaire, la quadra passe un CAP de pâtisserie à distance. Diplômée, installée à Saint-Aubin du Cormier en Ille-et-Vilaine, elle donne désormais des cours de pâtisserie à domicile ou en ligne. Elle s’est aussi lancée dans la réalisation de podcasts avec la complicité de quelques grands noms de la pâtisserie.

Christine Le Gagne alias Kiki Patisse a lancé son activité en février 2020 après avoir obtenu son CAP de pâtisserie.
Christine Le Gagne alias Kiki Patisse a lancé son activité en février 2020 après avoir obtenu son CAP de pâtisserie.

« J’ai passé un bac technique en couture, mais mariée à un militaire, j’ai pas mal voyagé et privilégié l’éducation de mes enfants. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me lancer dans la confection de pâtisseries », explique Christine Le Gagne. Entre deux déménagements, elle est animatrice commerciale en grande surface, mais opère, en 2003, un premier virage professionnel en passant son diplôme d’assistante vétérinaire. Elle exerce ce métier jusqu’en 2018. « J’adore les animaux et j’accepte les contraintes qui vont avec. C’est loin d’être le cas d’un certain nombre de propriétaires, aussi ce métier a fini par me frustrer. J’ai à nouveau décidé de changer de voie ».

 

Une première expérience auprès de Yann Couvreur

Christine Le Gagne négocie une rupture conventionnelle et cherche une formation à distance pour passer son CAP en Pâtisserie. Elle la trouve et très vite décroche un premier stage de deux mois chez le très renommé chef pâtissier parisien Yann Couvreur. « J’y ai occupé tous les postes. Le feuilletage et la brioche de la galette des rois n’ont plus de secret pour moi. Abaisser et tourner une pâte, foncer un moule ou encore monter des Paris-Brest, des éclairs au chocolat ou des tartes au citron, j’ai appris énormément de gestes techniques. La spécialité de la maison, le millefeuille, est un dessert à l’assiette qui se déguste sur place. Croyez-moi, c’est une expérience unique. »

 

Naissance de Kiki Patisse en février 2020

Totalement séduite, l’apprentie enchaîne en mars 2019 un stage suivi d’un CDD au restaurant Le Balthazar à Rennes. « Je voulais aussi expérimenter le dessert en restaurant. » De retour en Bretagne, elle est embauchée comme chef pâtissier au restaurant Le petit boucher à Vitré puis chez un traiteur. « Ces expériences m’ont déçue. J’avais besoin de retrouver le sourire des clients ». Nous sommes en février 2020 et Christine Le Gagne décide de créer son entreprise Kiki Patisse en s’enregistrant via Internet en tant qu’autoentrepreneur. Son activité d’atelier à domicile peut démarrer. Elle intervient sur tout le département. Elle a à peine le temps de se faire connaître que le Covid déboule et le confinement tombe. Avec son énergie, elle s’adapte et se lance dans l’animation à distance. Ses séances durent entre 2h et 4 h pour 6 personnes maximum. « Après on ne s’entend plus, poursuit Christine Le Gagne. Je leur apprends la technique, à maitriser les gestes comme par exemple ne pas trop appuyer sur la pâte pour ne pas casser le feuilletage. Mes clientes choisissent leur recette et quand je peux me déplacer à domicile, j’apporte les ingrédients et mon matériel. Sinon, à distance, nous faisons la recette ensemble. Je travaille avec deux écrans dont un qui sert à zoomer sur mes mains. Quand c’est à elles de faire, je leur demande aussi de placer leur écran au-dessus de leurs mains ».

 

Avec la visio, les frontières tombent

Cet enseignement à distance lui a ouvert la voie à l’international. « J’ai donné des cours de cuisine à une française établie à Dubaï, à une italienne mais aussi une québécoise. J’ai même réalisé une séance avec une femme et sa filleule basées chacune dans un pays différent. Au final, la visio offre plein de possibilités. Je peux donner des ateliers partout dans le monde et rapprocher les familles quand elles sont loin ». Depuis le lancement de son activité, Kiki Patisse a animé 70% de ses ateliers en ligne, le reste à domicile. Pour un atelier individuel de 2h, il faut compter 75 euros. En groupe, pour 4h, 60 euros.

 

Un CAP de chocolaterie en préparation

Viennoiseries, tartes au chocolat, Paris-Brest et tartes au citron meringuées sont les plus demandées. « J’achète tous mes produits en France du moins quand c’est possible. Par exemple mes citrons et mes fruits rouges sont produits près de chez moi, à Vendel chez le maraicher Carotte et Feijoa. Je pâtisse toujours de saison ». Pleine d’énergie, Christine Le Gagne s’est lancé un nouveau défi : Obtenir son CAP de chocolaterie. « Je me suis inscrite grâce aux droits acquis avec mon CPF. C’est une formation à distance. J’ai 10 mois pour travailler ma technique et notamment choisir la pièce artistique que je devrai réaliser devant un jury ». Côté stage, la pâtissière aimerait intégrer les équipes de Bruno Le Derf, MOF à Vitré ou Vincent Guerlay à Nantes.   

Son activité ne s’arrête pas là. Pendant les périodes de confinement, la pâtissière s’est lancée dans la production de podcasts « Chocolat et Gourmandises ». Elle en compte plus d’une trentaine à son actif. Un de ses plus gros succès :  l’interview d’Anaïs Hody, cofondatrice en 2015 de « Le chef en box ». « Elle a lancé la première box en pâtisserie, après une reconversion réussie auprès des plus grands : Cédric Grolet, Benoît Couvrand ou encore Cyril Lignac, conclut Kiki Patisse. Souhaitons-lui le même succès.

Découvrir les formules de Kiki Patisse

Fac des métier de Rennes : CAP Pâtissier

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