Victime d’un fort ralentissement des déploiements chez les opérateurs télécoms historiques, Kerlink, l’équipementier breton de l’Internet des objets, qui s’est introduit en Bourse en mai 2016, annonce un plan de sauvegarde des emplois. 24 salariés sur les 103 collaborateurs que compte Kerlink France au 31 juillet 2019 sont concernés.
Fondé en 2004 à Rennes, Kerlink réalise des antennes et concentrateurs de réseaux d’Internet des objets au standard LoRa. La PME développe ses matériels, confiant ensuite leur fabrication à deux sous-traitants électroniques : Seprolec en France et Flextronics à l’international. Elle livre ses équipements à deux types de clients : les opérateurs de réseaux publics comme Orange ou BouyguesTélécom en France, et les opérateurs privés comme Veolia ou SNCF. Après un décrochage des résultats en 2018, le PDG-cofondateur William Gouesbet lançait, en fin d’année dernière, un plan stratégique « offensif » visant à repositionner l’entreprise sur les opérateurs privés et à accélérer la montée en puissance des services. Avec à la clé, le retour à la croissance en 2019 puis l’accélération à deux chiffres en 2020.
Ce plan ambitieux n’a pas suffi. Sur les premiers mois de l’année 2019, le décalage du rythme de déploiement des grands projets d’infrastructures chez les opérateurs télécom historiques s’est poursuivi. Kerlink a donc décidé de « réorganiser et redimensionner, l’entreprise afin de renouer avec les conditions d’un développement pérenne. Dans ce contexte, le Plan de Sauvegarde de l’Emploi garantira un accompagnement des salariés concernés par ces mesures dans leur reclassement interne ou externe, pour ceux qui seront amenés à quitter l’entreprise ». Sur les 103 collaborateurs que compte Kerlink France au 31 juillet 2019, 24 salariés sont concernés, dont 2 reclassements internes. Les personnes dont le poste sera supprimé bénéficieront d’un accompagnement adapté à la recherche d’une solution de reconversion qui sera mis en place et proposé par le biais d’une cellule de reclassement.