
54 % des entreprises industrielles interrogées par la CCI Ille-et-Vilaine entre le 28 septembre et le 6 octobre dernier indiquent que « la baisse de la demande est la principale difficulté freinant leur activité. » La situation est similaire dans le secteur de la construction. « Entre début septembre 2022 et fin août 2023, 8 900 logements ont été commencés en Ille-et-Vilaine, soit une baisse de 21 %, comparé à la même période de l’année précédente. La baisse atteint même -43 % pour les logements autorisés. (source : VEIA – Cellule Économique de Bretagne). »
Dans le commerce, qui souffre aussi d’une baisse de la demande, seul l’hébergement restauration voit son solde d’opinion s’améliorer, comparé au 1er trimestre 2023. Dans les services aussi, plus de la moitié des chefs d’entreprise souffre d’une baisse de la demande. Toutes les activités sont touchées : l’immobilier, les banque-assurances, le transport-entreposage ou encore le conseil aux entreprises et les services informatiques. Seuls les services aux particuliers tirent leur épingle du jeu avec un solde d’opinion positif (+16 points).
Dans ce contexte, les difficultés d’approvisionnement se sont largement estompées, citées par seulement 11 % des répondants contre 22 % au 1er trimestre. « Ce n’est pas le cas des difficultés de recrutement, toujours fréquemment mentionnées (28 % des répondants au T3 2023 contre 27 % au T1)
Baisse de la rentabilité
Près de la moitié des entreprises brétiiennes interrogées subissent une baisse de leur rentabilité quand seulement 9,3 % profitent d’une hausse. Ce recul touche l’ensemble des grands secteurs d’activités et apparaît plus marqué que celui du chiffre d’affaires, « signe que l’intégralité de la hausse des coûts de production n’est pas répercutée par les entreprises sur leurs prix de vente. » Enfin, au cours de cette enquête, 70 % des entreprises, soit une très large majorité, ont révélé avoir procédé à des hausses de leurs prix de vente au cours du 3e trimestre. « C’est 5 points de pourcentage de moins qu’au 1er trimestre, signe d’une légère décrue des pressions inflationnistes. »
L’investissement pénalisé par la hausse des taux d’intérêt
Du côté des investissements, près de 30% des entreprises indiquent les avoir baisser au cours du 3e trimestre quand seulement 13 % les ont augmenter. Le solde d’opinion ressort ainsi à -16 points comparé au 1er trimestre. Si le manque global de visibilité ressort le plus souvent pour expliquer ces choix, ce sont les facteurs « hausse des taux d’intérêt » et « difficultés d’obtention d’un crédit » qui connaissent la plus forte hausse dans les réponses citées. « La hausse des taux d’intérêt est mentionnée par 48 % des chefs d’entreprises contre 29 % au 1er trimestre. Et ils sont désormais 25 % (contre 16 % au 1er trimestre) à faire part de difficultés d’obtention d’un crédit. »
Alors que la conjoncture se dégrade , l’emploi fait de la résistance. Au 3e trimestre, l’effectif est stable pour une très grande majorité d’entreprises (74 %) et les difficultés de recrutement demeurent. Les postes difficiles à pourvoir restent ceux liés aux métiers du bâtiment (électriciens, couvreurs, peintres, carreleurs, menuisiers…), les mécaniciens, coiffeurs, métiers de l’hôtellerie, commerciaux, vendeurs en magasins, chauffeurs, métiers de la propreté, de la sécurité, aide à la personne, comptables…
Retrouvez l’intégralité de la note de conjoncture de la CCI Ille-et-Vilaine