Attractivité

Ille-et-Vilaine : l’activité des entreprises se contracte au 3e trimestre

L’activité des entreprises bretilliennes est de nouveau mal orientée au 3e trimestre. Plus d'un tiers des chefs d’entreprise indiquent une baisse de chiffre d‘affaires contre 22,4 % mentionnant une hausse. Tous les secteurs sont touchés.  Baisse de la demande, inflation persistante, hausse du coût énergétique, contexte géopolitique…Les raisons de cette dégradation sont multiples selon la CCI Ille-et-Vilaine qui a interrogé plus de 1 000 entreprises du département entre le 10 et le 21 octobre 2022*.

 

 

L’activité des entreprises bretilliennes est de nouveau mal orientée au 3e trimestre. 33,2 % des chefs d’entreprise indiquent une baisse de chiffre d‘affaires contre 22,4 % mentionnant une hausse.
L’activité des entreprises bretilliennes est de nouveau mal orientée au 3e trimestre. 33,2 % des chefs d’entreprise indiquent une baisse de chiffre d‘affaires contre 22,4 % mentionnant une hausse.

En cette fin de 3e trimestre, l’ensemble des grands secteurs d’activités  affiche des soldes d’opinion dégradés. Ils sont particulièrement faibles dans le commerce (− 15,9 points contre -14,6 au 1er semestre 2022) et les services (− 9,5 points contre + 3,6 trois mois plus tôt). Malgré de meilleurs chiffres, la situation se dégrade pour l’industrie (− 1,3 point contre + 11,4 trois mois plus tôt) et le BTP (− 2,4 points contre 10). Si les difficultés d’approvisionnement reculent dans l’industrie et le BTP , 84 % des entreprises qui y sont confrontés indiquent qu’elles se traduisent par une hausse des coûts qu’elles supportent. Par ailleurs,  le BTP est dans son ensemble impacté par un allongement des délais d’approvisionnement

La hausse générale des coûts dégrade la rentabilité

L’enquête menée par la CCI Ille-et-Vilaine relève un  recul de la rentabilité. « Il est plus marqué que celui du chiffre d’affaires, signe que la hausse des coûts subie par les entreprises, n’a pu être intégralement répercutée sur les prix de vente. » Au 3e trimestre, la forte hausse des coûts énergétiques est venue s’ajouter à la hausse générale des coûts d’approvisionnement. Elle touche plus fortement l’industrie et explique que 51 % des entreprises industrielles indiquent une rentabilité en baisse contre seulement 8 % faisant état d’une hausse.

Toutefois, la dégradation de la rentabilité touche l’ensemble des secteurs. Le BTP, le commerce et les services affichent des soldes d’opinion particulièrement faibles. Dans ce contexte, la part des entreprises contraintes de répercuter la hausse des coûts sur leurs prix de vente gagne 7 points en six mois. Elle atteint 77 % au 3e trimestre contre 70 % au 1er trimestre.

 

De fortes tensions sur les recrutements

Avec avec un taux de chômage au plus bas,  à 5,3 % au 2e trimestre 2022 , 83 % des entreprises ayant lancé des procédures d’embauches au 3e trimestre ont rencontré des difficultés de recrutement. Elles concernent l’ensemble des secteurs et une grande variété de métiers : métiers du bâtiment (charpentiers, maçons, carreleurs, menuisiers…), conducteurs de travaux, ouvriers spécialisés de l’industrie, chauffeurs, commerciaux, vendeurs, coiffeurs, boulangers, métiers de l’hôtellerie, de la restauration, informaticiens, ingénieurs, mécaniciens, comptables, agents administratifs… La CCI relève également que la part des entreprises dont l’effectif est en baisse (18,9 %) est supérieur à celle dont l’effectif augmente (15,1 %). Cette orientation baissière peut à la fois tenir aux difficultés à recruter comme au ralentissement de l’activité.

 

De nombreux motifs d’inquiétudes pour les six mois à venir

Les soldes d’opinion restent fortement négatifs pour l’évolution anticipée du chiffre d’affaires (− 18 points), de la rentabilité (− 32 points) et de l’investissement (− 9 points). Il est plus proche de l’équilibre pour l’évolution des effectifs (− 2 points). Parmi les risques pesant sur l’économie pour les six prochains mois, les contraintes liées à la hausse générale des coûts sont très majoritairement citées (coût énergétique, coût des approvisionnements, salaires, inflation).  Le contexte géopolitique, lié à la guerre d’Ukraine, très peu cité au 1er trimestre, est désormais mentionné par 7 % des chefs d’entreprise, « signe que ce conflit commence à impacter le fonctionnement de notre économie », souligne la CCI Ille-et-Vilaine. Les risques liés à une baisse générale de la demande et d‘une récession économique, eux-mêmes liés à l’inflation, sont également fréquemment cités par les chefs d’entreprise. Enfin , la  hausse des taux d’intérêt et les difficultés d’accès au crédit pourraient aussi avoir des conséquences sur l’investissement et aggraver les problèmes de trésorerie.

CCI Ille-et-Vilaine


*Un document réalisé par l’Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine sur la base d’une enquête menée auprès des entreprises du département. Les entreprises ont été interrogées du 10 au 21 octobre sur leur activité économique des 3 derniers mois (chiffre d’affaires, rentabilité, investissements, effectifs, rentabilité, difficultés d’approvisionnement et de recrutement) et leurs perspectives à 6 mois. 1 055 entreprises de l’Ille-et-Vilaine ont répondu à cette enquête, échantillon représentatif de tous les secteurs d’activités du département.

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