
Basé sur le principe d’économie circulaire, ce projet de cette chaufferie industrielle permettra de produire de l’énergie à partir de combustibles solides de récupération (CSR) élaborés sur les sites de Guyot environnement à Brest et Morlaix à partir de déchets non-recyclables, soit 40 000 tonnes éliminés chaque année par cette future unité de cogénération. « Ce projet matérialise l’engagement du groupe Guyot pour la réduction de l’enfouissement des déchets. Son caractère vertueux réside dans sa capacité à transformer un combustible produit localement en une énergie consommée localement. Cette approche bénéficie directement aux entreprises bretonnes en réduisant leur dépendance au gaz, tout en les protégeant des fluctuations géopolitiques. Avec cette unité de cogénération, nous sommes parfaitement en phase avec la trajectoire fixée par le Plan régional de prévention et de gestion des déchets breton de zéro enfouissement de déchets valorisables à 2030 », souligne Lionel Bequet, directeur de Guyot énergies.
Il est prévu que cette unité de production énergétique génère chaque année environ 85 GWh de chaleur et 20 GWh d’électricité. La première ressource alimentera en chaleur le site industriel de Bunge, fabricant de tourteau de soja installé sur le port de commerce de Brest, réduisant ainsi sa dépendance au gaz naturel ; la seconde sera pour sa part injectée dans le réseau.
14 emplois à la clé
L’investissement pour la construction de ce nouvel outil est évalué à 70 millions d’euros, porté par la société Polder Guyot énergies détenue à 51% par Idex (acteur de la transition énergétique) et 49% par le groupe brestois Guyot énergies. L’Ademe, dont les priorités d’accompagnement porte justement sur les réseaux de chaleur, finance à hauteur de 14,5 millions d’euros ce projet. Un pool bancaire composé de Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, Bpifrance et Banque Populaire Grand Ouest (BPGO), complète le montage financier.
Les travaux de construction de cette chaufferie industrielle débuteront cet été. « Ils favoriseront le développement économique local tant durant la phase de construction que pour assurer l’exploitation de l’unité, laquelle nécessitera la création de 14 emplois à partir de 2027″, précise le communiqué.