Groupe Giboire. Une ambition nationale couplée au déploiement de nouvelles activités dans le coworking, le syndic et l’hôtellerie

A l’aube de ses cent ans, le groupe immobilier Giboire s’apprête à changer de dimension. Le nouveau binôme de direction générale mis en place en septembre dernier par Michel Giboire annonce le déploiement des activités promotion et construction sur Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine et PACA, mais aussi le lancement de Maestro une filiale dédiée à l’activité de syndic et de Le Pod, une marque créée pour ses espaces de coworking. Cette conquête de nouveaux marchés passe aussi par la construction et l’exploitation d’hôtels. Explications avec François Giboire et Olivier Biancarelli depuis Rennes, siège historique du groupe.

Olivier Biancarelli et François Giboire , le nouveau binôme de direction générale du Groupe Giboire
Olivier Biancarelli et François Giboire , le nouveau binôme de direction générale du Groupe Giboire

C’est en 1995 que Michel Giboire, actuel président du groupe immobilier éponyme prend en main la destinée de l’affaire familiale créé par son grand-père en 1923. Vingt-cinq ans plus tard, il est à la tête d’un groupe 100% familial qui réalise 210 M€ de CA (50% logement, 50% professionnel), emploie 230 collaborateurs et dispose de 315 M € de fonds propres.

 

Transition de gouvernance

Depuis septembre 2021, il s’est entouré de son fils, Francois Giboire et d’Olivier Biancarelli pour diriger l’activité promotion et aménagement  du Groupe et lancer un nouveau pôle de services. « Avec la bénédiction totale de mon père, nous nous sommes lancés avec l’ensemble des managers dans une réflexion globale sur l’avenir du groupe et la stratégie à bâtir. Une première au sein de l’entreprise », explique François Giboire, à l’origine de la création, en 2017, de l’activité promotion en Ile-de- France. De son côté, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Olivier Biancarelli a rejoint le Groupe Engie en 2012 avant d’intégrer le Groupe immobilier. « La rencontre a eu lieu par l’entremise de Christophe Béchu qui connaissait bien l’entreprise Giboire. Depuis lors nous avons croisé nos analyses, étudié quelques 46 propositions en embarquant toutes les équipes. C’est un travail qui s’est opéré sans pression car le groupe se porte bien. On est dans une transition de gouvernance. » Cette nouvelle organisation a vu la mise en place d’un premier Comex composé de 12 personnes.

 

« Un saut important en termes d’ambition »

Le premier axe de développement repose sur l’expansion géographique. « C’est un saut important en termes d’ambition. On s’apprête à devenir un groupe d’envergure national avec l’ouverture de 3 grandes régions. » En Auvergne-Rhône-Alpes, le groupe vise les villes de Lyon, Saint-Etienne, en Nouvelle Aquitaine, Bordeaux et la façade Atlantique. La 3e grande région couvre Paca mais aussi tout le bassin de Montpellier. « Les recrutements sont en cours. A chaque fois, on constitue une équipe de 5 personnes avec à sa tête un directeur régional. D’ici la fin de l’année, elles seront toutes opérationnelles. Nous finançons tout en fonds propres. C’est notre gage de liberté. Il s’avère qu’un groupe breton, indépendant, avec de fortes racines, permet d’attirer de nombreux candidats. » Ce déploiement géographique s’opère en conservant le nom Giboire. « C’est un capital réputationnel qu’il faut garder », souligne encore Olivier Biancarelli.  Le groupe continue par ailleurs de renforcer ses positions en Bretagne, sur Brest notamment, en Pays de la Loire et Ile-de-France où, en 2022, il réalisera 70 M€ de chiffre d’affaires soir 1/3 de l’activité globale du groupe.

 

Des nouveaux métiers

En parallèle, le binôme développe une offre de coworking sous la marque Le Pod. Le premier espace ouvrira sur 1 500 m², à la rentrée, au sein de l’immeuble Identity, à deux pas de la gare de Rennes. Une seconde ouverture suivra, fin d’année à Angers, là encore près de la gare, su 1 300 m². « Le coworking est un métier de services, il faut être qualitatif et savoir se différencier, précise François Giboire. On teste aussi, en périphérie, à Cesson-Sévigné, un espace de 500 m². Dans les années à venir, les espaces de coworking remplaceront une partie de l’offre structurelle de bureaux. »  Giboire se lance aussi dans l’activité de Syndic de copropriété avec une filiale en propre créée en début 2022, Maestro Syndic. « Depuis le covid, le métier s’est largement numérisé. Il est complémentaire à celui de promoteur. Ça rassure aussi nos clients acquéreurs de biens neufs puisque qu’on s’inscrit avec eux dans la durée. On a l’ambition de développer cette expertise auprès d’autres copropriétés. » Cinq personnes ont été recrutées au sein de Maestro.

 L’hôtellerie, enfin. Le groupe immobilier ambitionne de constituer un pôle hôtelier en conservant les murs et l’exploitation de ses hôtels afin de proposer une offre premium. Le premier projet, les Roches rouges, verra le jour en 2024 à la Baule, avec une centaine de chambres. « Nous souhaitons en faire une vraie branche au sein du groupe. On ne s’interdit rien et on reste opportuniste. Cela pourra passer par la rénovation d’hôtels. Tout dépend de l’emplacement. Le spectre est large à l’image de notre activité promotion où nos prix vont de 2 900 €/m² à 17 000 €/m² par exemple en Ile- de-France. »

 

Transition environnementale en cours

« Ce développement à l’échelle nationale national doit s’accompagner d’un changement de nos techniques de construction en lien avec la l’objectif de zéro artificialisation nette à l’horizon 2030 et la transition environnementale en cours. On croit beaucoup au réaménagement urbain et à celui des friches. » Le Groupe a ainsi fait appel à ARP Astrance pour mesurer son empreinte carbone et définir des objectifs quantifiés. La même démarche a été opérée pour la biodiversité.

 

Au final, depuis septembre 2021, le Groupe Giboire a recruté une quarantaine de personnes. Environ 30 nouvelles recrues devraient rejoindre le groupe d’ici la fin de l’année. Une cellule de chiffrage a également été créée avec 5 personnes. « L’objectif est de chiffrer de bout en bout nos programmes afin de sécuriser nos constructions et d’éviter des écarts de prix qui peuvent aller jusqu’à 50% sur un chantier. »  Le binôme espère doubler de taille, passer le cap des 500 millions d’euros de chiffres, mais sans se fixer de date butoir.  « Nous allons continuer à nous développer en bon père de famille sans prendre de risque éthique », conclut-il.

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