Gestion des déchets-mobilité : des synergies émergent entre les entreprises de l’écopôle sud-est de Rennes Métropole

Une vingtaine d’entreprises* implantées sur l’écopôle sud-est de Rennes échangent sur leurs pratiques en matière de gestion de déchets et mobilité. Objectif : trouver des synergies afin de limiter leur empreinte écologique, apprendre à raisonner circuit court et générer des économies.  Si Rennes Métropole et la CCI Ille et-Vilaine ont aidé à la mise en place de la feuille de route, c’est désormais l’association Activ’Est qui anime la démarche.  

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Wiki-Rennes

« Depuis 2018, nous travaillons avec Rennes Métropole pour dynamiser les zones d’activités et favoriser l’économie circulaire indique,  Magalie Chesnel, conseillère entreprise à la CCI Ille-et-Vilaine. L’objectif est de réunir les entreprises installées sur une même zone économique, en l’occurrence l’écopôle sud-est, pour qu’elles échangent sur leurs besoins et ressources en matière d’emplois de fonciers, de prestations, de déchets dans un objectif de mutualisation». L’opération « Synergies interentreprises » a été lancée en fin d’année 2019. En février 2020, un premier atelier a réuni une dizaine d’entreprises, toutes volontaires. « 27 besoins et ressources ont été exprimés. Ils ont débouché sur la création de 33 flux potentiels entre voisins. Nous avons défini un cadre de ce qu’elles voulaient mutualiser en priorité, à savoir la gestion des déchets et les actions en faveur de la mobilité ».

 

Activ’Est : une centaine d’entreprises adhérentes

Aujourd’hui, l’écopôle sud-est compte 550 entreprises employant environ 13 600 salariés (données 2017). Une centaine d’entre elles adhère à l’association Activ’Est. Celle-ci fédère les entreprises situées entre Rennes, Chantepie et Cesson, le long de la rocade. Afin de poursuivre la dynamique initiée par la CCI Ille-et-Vilaine, Activ’Est a recruté Laure-Line Vaultier. Elle a en charge de développer l’association et les actions en faveur de la transition énergétique en lien avec son Président, Emmanuel Jouault. « Je peux déjà vous annoncer que la deuxième édition de l’Eco business trail aura lieu le11 juin, indique-t-elle. Cette année, deux courses seront organisées : une de 8 km et une autre de  10 km. Nous tablons sur plus de 300 participants« .  Le but est là aussi de créer du lien entre les entreprises et les salariés de l’Ecopôle »

 

La dynamique est lancée

Anne Lucas, responsable des activités du site de Cordon Electronics à Cesson Sévigné (34 salariés), a adhéré à l’association il y a trois ans. « Nous avions déjà organisé des ateliers pour aborder ces problématiques et réfléchir à d’éventuelles coopérations. Cependant, rien de concret n’avait réellement abouti. Aujourd’hui, une nouvelle dynamique, plus forte, est sur les rails ». A l’issue des deux premières rencontres, elle a noué un partenariat avec Class’croute, autre entreprise installée sur la zone. « Nous récupérons leurs palettes qui avant finissaient à la décharge. Nous les trions et les stockons sur notre site. Au sein du groupe, nous échangeons beaucoup sur nos pratiques en matière de tri sélectif. C’est une vraie préoccupation. Par exemple, nous cherchons tous à réduire l’usage des gobelets plastiques à la machine à café. Ouest-France nous a indiqués développer un meuble de type rince- verres, économe en eau, pour nettoyer les mugs. Je pense que ça peut-être une bonne solution. »  La SNCF, également présente sur l’écopôle propose d’organiser un cleanUp Day, opération qu’elle mène déjà en interne. «Toutes les entreprises volontaires pourront inciter leurs collaborateurs, sur le temps d’un midi, à collecter le maximum de déchets. Usagers de la zone, c’est aussi à nous d’en prendre soin ». Si la date n’a pas encore été fixée de façon précise, elle devrait avoir lieu en mai-juin,  en amont de la deuxième édition de l’Eco business trail.

 

Gestion des déchets, tris sélectif…

Alexandre Guiomard est depuis 2019 à la tête de deux restaurants Class’Croute installés à Cesson-Sévigné. Avec 15 salariés, il réalise entre 1,2 M€ et 1,3 M€ de chiffre d’affaires. Chaque restaurant génère environ 75 m² de déchets, du fait des nombreux emballages. « Nous tendons vers le zéro plastique. D’ici fin 2020, je pense que nous n’en serons pas loin. Nous proposons de la vente à emporter ou sur place ainsi qu’un service de livraison à l’occasion d’évènements organisés par les entreprises de la zone. J’ai adhéré courant février à l’association, afin d’intégrer un nouveau réseau et m’engager dans le dispositif « synergies interentreprises . D’ores et déjà, je dépose mes palettes, environ 5 par semaine, chez Cordon Electronics qui les utilise pour son activité ». Le tri sélectif est aussi une préoccupation. « Nous disposons de 6 poubelles. Les services de Rennes Métropole passent deux fois par semaine, mais les week-end et les vacances scolaires nous sommes souvent victimes, comme d’autres, de dépôts sauvages ». Des solutions devraient voir le jour en concertation avec Rennes Métropole. En matière de mobilité, et plus encore de co-voiturage, Alexandre Guiomard avoue que les horaires décalés dans la restauration sont difficilement compatibles avec ceux des bureaux. « Mes salariés habitent en 2e ou 3ème couronne mais finissent à 15H ».  

En matière de mobilité, un atelier participatif réparation et entretien de vélo verra le jour en juin prochain. Les ateliers Synergies interentreprises seront proposés aux autres pôles d’activité de la métropole rennaise dans les mois à venir.


Rejoindre le groupe Synergies interentreprises

Contact Activ’Est : L.Vaultier@activ-est.fr

*Aftral, Class’Croute, Connecs, Cordon Electronics, Geskad, Lumiscop, Oberthur, Ouest-France, SNCF, Veolia, Keep Cool, La belle Déchette, Sel Signal, AIS 35, Mace Froge, Maison Rozetti

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