Ce mardi après-midi 3 octobre, le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi est venu échanger avec les startups de la French Tech Rennes Saint-Malo . Rennes constitue la première étape de sa revue sectorielle des startups, mission que lui a confiée le Premier ministre pour accompagner et amplifier le mouvement French Tech national. Objet des échanges : les irritants législatifs, réglementaires ou autres… perçus par les startups comme étant les plus graves dans leur secteur.
Mediego, Cailabs, Aladom, Digitaleo, Eliga ou encore Woleet, elles étaient plus d’une dizaine de startups réunies au Mabilais à Rennes, pour échanger avec Mounir Mahjoubi accompagné d’Emmanuel Couet, Président de Rennes Métropole. « Lorsque nous avons lancé la French Tech Rennes Saint-Malo, nous nous étions fixés l’objectif de 1 000 créations d’emplois dans le numérique, a souligné ce dernier. Et bien, nous y sommes ou presque puisque 950 créations d’emplois nettes ont vu le jour au sein de notre écosystème ». « Nous allons vous aider à poursuivre dans cette voie en facilitant encore un peu plus la vie des jeunes pousses et des entrepreneurs », lui a répondu le secrétaire d’Etat avant de lancer rapidement le débat.
L’intégration de profils internationaux , une évidence
Interrogé sur le Crédit impôt recherche dont certains dirigeants de startup peinent à comprendre le mécanisme, le secrétaire d’Eta a confié « j’ai moi-même quelques difficultés à tout comprendre. J’ai le sentiment qu’il y a une prime à ceux qui maitrisent l’ingénierie financière du dispositif. Le CIR ne doit pas être vécu comme une sanction car alors il casse l’innovation. Il faudra sans doute le simplifier. » Autre préoccupation soulevée par plusieurs dirigeants présents est celui du recrutement de collaborateurs étrangers sur des fonctions de marketing ou de business développement. « Comment accélérer notre développement à l’international si nous nous voyons refuser par la Direccte, l’embauche d’un étranger ? a témoigné Jocelyn Denis PDG de Digitaleo « L’intégration de profils internationaux est indispensable pour que nos startups se développent lui a répondu Mounir Mahjoubi. Cela fait partie de nos priorités (…) Nous ne pouvons pas accepter que nos start-ups accueillent deux fois moins de salariés étrangers qu’au Royaume-Uni. Et que seulement un entrepreneur sur cinq soit une femme Nous allons donc amplifier l’année prochaine le programme French Tech Diversité en doublant les moyens qui lui sont consacrés (…) L’objectif étant de faire émerger toujours plus d’entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de la politique de la Ville ou relevant de bourses étudiantes.”
La transition numérique des TPE et PME , une priorité
Parmi les autres irritants législatifs, réglementaires ou culturels évoqués durant cet échange citons : le déficit de profils bilingues, la prise de risque mal accompagnée, la complexité des contrats professionnels ou encore la notion de privacy. «La French Tech est un atout formidable de notre pays, un atout que nous voulons continuer à accompagner et amplifier, tout en respectant l’équilibre entre performance et humanité. Il nous faut également accompagner la transition numérique de nos TPE et PME qui sont parmi les entreprises les plus en retard à l’échelle internationale. Enfin nous souhaitons faire de la France une nouvelle terre de conquête pour les start-ups de l’international » a exposé avec force Mounir Mahjoubi avant de promettre aux entrepreneurs présents des réponses concrètes d’ici 6 mois à un an.