
Le 1er janvier 2028, le port de commerce de Lorient passera sous la gestion d’une Société portuaire, voulue, annoncée et portée par la région Bretagne (propriétaire du site), Lorient Agglomération et la CCI du Morbihan (gestionnaire historique). Les investissements nécessaires à la modernisation de l’infrastructure et ses projets de développement dédiés notamment à la filière EMR poussent la gouvernance de l’actuelle SAS Port de commerce de Lorient Bretagne sud – présidée par David Cabedoce – à évoluer et inscrire l’avenir dans le temps long.
C’est dans ce contexte que vient d’être nommé Frédéric Pingret-Kerjean, nouveau directeur du port de commerce de Lorient. Ingénieur électrotechnique de formation, militaire de carrière, l’homme de 56 ans cumule quinze ans d’expérience à la direction d’infrastructures portuaires dont celles de Dakar et de Cherbourg plus récemment (il y a notamment piloté le projet de ferroutage, tout juste mis sur les rails, et le développement de la filière EMR).
Modernisation du site
A Lorient, Frédéric Pingret-Kerjean a pour objectif de « créer le port 2.0″. Cela passe par la réfection du quai 150 mètres et sa transformation en « polder » dédié aux activités EMR. « Nous disposons là d’une surface de 3 hectares environ et d’un quai de 150 mètres de long. Cette surface sera aménagée pour recevoir les activités liées aux systèmes d’ancrage des futures éoliennes en mer et à leur maintenance », projette le nouveau directeur. D’autres investissements annoncés (plusieurs dizaines de millions d’euros) seront fléchés sur la modernisation des outils avec l’acquisition de nouvelles grues, dédiées pour la manutention et le déchargement des cargos.
En 2024, le port de commerce de Lorient a traité 2 567 210 tonnes de marchandises, dont une majorité de vracs agroalimentaires (35% de l’activité) et d’hydrocarbures (30%). L’année écoulée se distingue également par l’acquisition de nouveaux remorqueurs : un d’occasion, l’An Orient arrivé à quai le 9 mai en remplacement du Bretagne ; et un neuf d’une puissance de traction de 70 tonnes, attendu dans le courant de l’année. Baptisé Kergroise, il remplacera Le Scorff, revendu. « Notre objectif est de continuer à développer l’attractivité du port de Lorient« , souligne Frédéric Pingret-Kerjean qui apprécie le potentiel de l’outil et la taille humaine de l’entreprise.