Attractivité

Fin de la liaison aérienne Lannion-Paris : « une décision responsable », estime Thierry Troesch, président de la CCI 22

La nouvelle est tombée hier. A compter du 23 mars prochain, la ligne aérienne exploitée entre l’aéroport de Lannion et celui de Paris-Orly  s’arrêtera. C’est le Syndicat mixte de l’Aéroport trégorois qui l’a annoncé. La Cci des Côtes d’Armor, membre du syndicat, se dit entièrement solidaire de cette décision.  

Thierry Troesch, Président de la CCI des Côtes d'Armor
Simon Bourcier
Thierry Troesch, Président de la CCI des Côtes d'Armor

«  Je tiens à saluer les élus du territoire qui ont accepté ces dernières années de maintenir la ligne aérienne qui mettait le Trégor à une heure de Paris, indique Thierry Troesch , Président de la CCI des Côtes d’Armor. Nous sommes , à l’unanimité, solidaires de la décision prise par les élus du Syndicat Mixte Aéroport de Lannion. Le  modèle économique et son financement par les collectivités ne tenaient plus la route. Il fallait donc trancher ». C’est ainsi que la liaison aérienne au départ de Lannion et à destination de Paris-Orly, exploitée par Chalair, s’arrêtera définitivement le 22 mars au soir.

 

Une ligne sous perfusion ces dernières années

La ligne aérienne exploitée entre l’aéroport de Lannion-Côte de Granit Rose et celui de Paris-Orly a longtemps été considérée comme vitale pour le développement économique et social du territoire et participait à désenclaver Lannion et le Trégor. Elle permettait aux acteurs économiques locaux d’effectuer des déplacements dans la journée vers Paris et à voyager vers des destinations nationales et internationales. Les collectivités,  principalement Lannion Trégor Communauté (LTC) et le Département des Côtes-d’Armor, en lien avec  l’Etat ont toujours soutenu cette ligné pour maintenir et  attirer des entreprises. Ces dernières années elles comblaient des déficit à hauteur de 3 millions d’euros.

 

Un trafic en baisse renforcée par l’arrivée de la LGV

Si le trafic était encore relativement  conséquent en 2016 avoisinant les 30 000 passagers,  il était tombé à moins de 22 000 en septembre 2017 avec un taux de remplissage sur les 3 derniers mois de l’année  de 28% contre 61% 1 an auparavant. En volume, ce sont en moyenne 1 500 passagers mensuels en moins qui fréquentent la liaison par rapport à l’année 2016. En Janvier 2018, la situation se dégrade  encore  avec un taux de remplissage de 26% et des prévisionnels pour février et mars très alarmants. Depuis le  mois de septembre 2017 les vols transportant entre 1 et 9 passagers représentent 41.97% de la totalité des vols opérés . De quoi renforcer le climat d’incertitude autour de l’avenir de la ligne. L’arrivée de la LGV a donné le coup de grâce, avec 40 minutes de moins pour relier la capitale et un prix beacoup plus attractif que l’avion : 60 euros (2ème classe Guingamp-Paris) contre 350 euros pour l’avions

 

Des solutions alternatives à l’étude

« Nous travaillons à des solutions alternatives, poursuit  Thierry Troesch . La mise en place de nouvelle navettes pour faciliter les déplacements des acteurs économiques est à l’étude avec des correspondances vers l’aéroport de Brest-Guipavas (ligne des avions sur Paris et à l’International)  et vers la gare SNCF de Guingamp, « gare de la clientèle affaire du Trégor. L’ouvrage est mis sur le métier de manière à maintenir et développer l’activité économique sur le territoire du Trégor ».

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