La Région Bretagne passe à la vitesse supérieure dans son processus de déploiement de la fibre optique. A l’horizon 2023, ce seront plus de 600 000 foyers, entreprises et sites publics bretons qui bénéficieront du très haut débit soit 30 mégabits/seconde. Ils sont actuellement 60 000.

« C’est un comité syndical historique que nous venons de vivre , annonce Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne au sortir de sa réunion avec les représentants des 59 intercommunalités, 4 départements et la Région réunis au sein de Mégalis Bretagne. Nous venons de valider (1abstention) la phase 2 du déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire. Entre 2019 et 2023, 400 000 entreprises et foyers bretons supplémentaires seront raccordés à la fibre optique. C’est deux fois plus que durant la première phase ».
Un projet à 2 milliards d’euros
Démarré en 2015, le projet « Bretagne Très haut débit » vise à apporter la fibre optique à 100% des Bretons. Après une phase 1 qui s’achèvera en 2019 et raccordera 240 000 entreprises, foyers et sites publics, la phase deux entérine donc la carte (en photo) qui précise les territoires où les foyers seront raccordés au très haut débit, soit 30 mégabits/secondes. Elle mobilise 800 millions d’euros d’investissements, le montant global de Bretagne Très haut débit s’élevant à 2 milliards d’euros.
Un projet qui attire de nouveaux acteurs
Gwenegan Bui, vice-président de Mégalis, indique pour sa part que depuis 2015, 60 000 prises ont déjà été déployées pour un nombre d’abonnés qui tend vers les 20 000. « Après avoir essuyé les plâtres et expérimenté la méthode de déploiement, les constructions vont atteindre 90 000 à 100 000 prises par an, ce qui permettra d’atteindre l’objectif des 240 000 en 2019». Autre sujet satisfaction pour le syndicat mixte est que le modèle breton attire les regards. D’une part de nouvelles entreprises demandent à participer aux chantiers de déploiement de la fibre. Mais surtout, d’autres opérateurs privés qu’Orange, aujourd’hui le seul engagé, manifestent leur intérêt au projet. « Nous sommes prêts à accueillir tous les opérateurs français et européens qui souhaiteraient travailler avec nous, qui plus est, s’ils sont en mesure d’aller plus vite dans le déploiment », souligne Loïg Chesnais-Girard. Une accélération des raccordements permettrait aux membres de Mégalis d’attaquer la troisième phase de déploiement plus vite que prévu.
Le haut débit pour 95% des bretons à l’horizon 2023
Malgré toute l’attention portée à la résorption des zones aujourd’hui mal desservies, les élus reconnaissent qu’à l’horizon 2023 , 5 % des foyers, entreprises et sites publics ne seront pas éligibles au haut débit . « Il s’agit souvent d’habitations isolées et cela couterait trop cher à la collectivité, explique Loïg Chesnais-Girard. Des solutions alternatives pour pallier un réseau cuivre peu performant existent et sont proposées aux habitants : connexion satellite 4G fixe boucle, radio. A l’issue de la phase 2, ce seront tout de même 95 % des bretons qui auront une connexion internet haut débit équivalent à 8 mégabits/ seconde, et ce, dans l’attente du déploiement global de la fibre optique.