Transitions

Eodev. Présent à BrittanHY Day, le groupe enregistre une croissance de 50% et continue à lever des fonds

Fruit du projet Energy Observer (35), Eodev conçoit et industrialise la production de générateurs électro-hydrogènes. Présent au BrittanHy Day à Saint-Brieuc, ce vendredi 22 septembre, le groupe présentait son modèle GEH2 alimenté par des réservoirs d’hydrogène capable de recharger des véhicules électriques en cas de défaillance ou d’inexistence de réseau. Avec un chiffre d’affaires attendu de 20 millions d’euros fin 2023, contre 9 millions d’euros en 2022, l’entreprise poursuit ses ambitions en France mais aussi à l’international. Présente dans 25 pays, elle est en train de boucler une nouvelle levée de fonds qui lui permettra de changer d'échelle.
V.Maignant
Frederic Ferrero, Business Developper chez Eodev , présentait le générateur électro-hydrogène GEH2 dédié entre autres à la mobilité électrique

Les groupes électro-hydrogènes d’Eodev tirent une bonne partie de leur origine de la mise à l’eau, en 2017 du navire laboratoire Energy Observer, basé à Saint-Malo. Avec leur partenaire historique Toyota, ils ont intégré une technologie de pointe en matière de pile à combustible pour démontrer la pertinence de l’hydrogène, en mer mais aussi à terre.

 

Accompagner la mobilité électrique

Depuis 2021, Eodev a démarré l’industrialisation de générateurs électro-hydrogènes, les REXH2 et GEH2, voués à remplacer les traditionnelles génératrices diesel. « Nous sommes le leader mondial. A ce jour, nous avons livré près de 100 générateurs dont le GEH2 en démonstration au BrittanHY Day à Saint-Brieuc, prêté par notre client, le groupe costarmoricain BEB. Il  permet d’alimenter 4 chargeurs de 22 kW dédiés aux  véhicules électriques, explique Frederic Ferrero, Business Developper chez Eodev. Ils n’ont pas vocation à remplacer le réseau mais à venir en complément lorsque celui-ci est défaillant ou que les besoins explosent comme c’est le cas en période estivale dans certaines stations touristiques. Actuellement, nous travaillons sur la 4e génération de notre GEH2. Nous sommes en constante amélioration. »

 

Branchements à quai de navires

Au de-là de la mobilité électrique, Eodev cible également les secteurs de l’évènementiel et du BTP, mais travaille aussi sur des projets de branchements à quai de navires. « La plupart des ports ne sont pas électrifiables. Résultat, les navires font tourner leur générateurs internes extrêmement polluants. » L’entreprise s’apprête à lancer une gamme élargie de générateurs dont la puissance culminera à 1 750 kVA. « Le premier prototype sortira courant 2024. Nous sommes en train de boucler une nouvelle levée de fonds pour nous déployer à l’international. Nous allons prochainement annoncer un partenariat avec un industriel pour la production sous licence de nos machines . La demande explose. Nous visons une croissance de 100 % en 2023. »

 

 

Depuis sa création en 2019, Eodev a levé 50 millions d’euros. Présidé par Thierry Best et dirigé par Jérémie Lagarrigue, le groupe compte comme actionnaires, Energy Observer, Toyota , Accor, Thélem assurance,  le Groupe Monnoyeur, AMFIL.

En France aussi, Eodev continue d’investir et d’agrandir son site de production basé à Montlhéry en région parisienne, chez son partenaire industriel Eneria. « Nous sommes passés de 800 m² à 2 000 m² et produisons chaque mois 15 groupes électro-hydrogène. » Désormais l’effectif atteint 90 personnes et le chiffre d’affaires attendu fin 2023 s’élève à 20 millions d’euros. Il était de 9 millions d’euros en 2022.

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