Transitions

Energies marines : la Bretagne et 5 autres régions littorales demandent au Gouvernement de revoir sa copie

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) leur semblant très insuffisante sur le volet énergies marines, six régions littorales métropolitaines* présentent aujourd’hui, au Gouvernement, une contre-proposition plus ambitieuse.

En Bretagne le renouveau du port de Brest aura ainsi bénéficié de 220 millions d’euros d’investissements.
Région Bretagne
En Bretagne le renouveau du port de Brest aura ainsi bénéficié de 220 millions d’euros d’investissements.

En novembre dernier, les Présidents des Régions littorales avaient réagi au projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) en jugeant particulièrement insuffisant le volet concernant les énergies marines.

« La faiblesse des volumes programmés, l’irrégularité des calendriers d’appels d’offres proposés et l’absence de l’hydrolien parmi les filières énergies marines identifiées, sont autant d’éléments susceptibles de compromettre l’avenir de la filière française, et plus spécifiquement celle de l’éolien en mer ». 

Depuis des années, ces régions ont fait le choix d’accompagner le développement de la filière, en engageant des investissements portuaires massifs et en mobilisant leurs écosystèmes d’entreprises. En Bretagne le renouveau du port de Brest aura ainsi bénéficié de 220 millions d’euros d’investissements. Un enjeu de taille pour la capitale du Finistère, qui mise sur cette nouvelle infrastructure pour devenir un champion des énergies renouvelables marines. La région prévoit que 35 % de sa consommation d’énergie soit assurée par les énergies marines renouvelables (EMR en 2035).

Dans la continuité de leur action, les Présidents de Régions littorales proposent aujourd’hui au gouvernement :   

– Permettre un développement harmonisé de la filière en ne mettant pas en concurrence éolien posé et flottant, les façades entre elles et les Régions entre elles ;

– Revoir à la hausse l’ambition générale pour le développement de l’éolien offshore en faisant le choix d’un rythme annuel plus ambitieux, d’au moins 1 GW par an, pour la programmation d’appel d’offres posé et flottant ;

– S’engager sur des appels d’offres réguliers pour que les modèles économiques s’équilibrent et que les investissements portuaires s’amortissent dans les meilleures conditions.

– Poursuivre le développement de la filière hydrolienne en lui permettant de poursuivre, aussi, la démonstration de baisse des coûts.

Les Présidents des Régions littorales sont pleinement conscients de la nécessité de baisser les coûts de production de l’électricité produite par ces filières mais considèrent que les volumes actuels ne permettent pas pour autant d’engager les transitions dont la France a besoin.

« Au moment où la France signe avec la Chine un méga contrat pour un projet de parc éolien offshore au large de ce pays pour environ 1 milliard d’euros, le Gouvernement doit faire un choix pour ses territoires et son économie », affirment-ils dans un communiqué. La France et les Régions françaises littorales qui la composent ne peuvent manquer une nouvelle fois l’occasion qui leur est donnée d’engager durablement le territoire et les entreprises régionales dans la dynamique des énergies marines renouvelables ». 

Cette contre-proposition fera maintenant l’objet d’échanges avec les industriels de la filière, qui ont, de leur côté, engagé une réflexion de même nature.

*Provence Alpes Côtes d’Azur, Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire, Normandie et Bretagne.

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