La croissance est au point mort en France mais les entreprises embauchent toujours beaucoup. La publication ce mercredi de l’édition 2024 du baromètre annuel de France Travail Bretagne sur les besoins de main-d’oeuvre des entreprises bretonnes et leurs anticipations de difficultés de recrutement dessine un marché du travail loin d’être à l’arrêt. Même si un ralentissement sensible est perceptible après l’euphorie ayant suivi la sortie de la pandémie de Covid, les résultats sont en phase avec le dynamisme du territoire qui rappelons le présent
e le taux de chômage le plus bas de France à 6,1 %.
« Après deux années exceptionnelles, les intentions d’embauches restent à un niveau historiquement élevé, ce qui témoigne du dynamisme du marché du travail », a souligné Angélique Goodall, directrice de France Travail Bretagne.
L’enquête mené avec le Crédoc fait ressortir près de 153 000 projets de recrutements en 2024 dont 63% dans les services (services aux particuliers , 43%, services aux entreprises, 20%). Par ailleurs, 65 % de ces intentions d’embauches sont durables et 35 % des emplois saisonniers. Toutefois, cette enquête ne prend pas en compte les projets de recrutement des administrations de l’Etat et les entreprises publiques.
Bien qu’en repli, la construction peine encore à recruter
Bien qu’élevé ce nombre d’intention d’embauche marque pourtant un recul, de 10 420 par rapport à 2023 (- 6,4%). Ce repli est perceptible quelle que soit la taille des entreprises et quels que soient les secteurs d’activité même s’il est beaucoup plus marqué dans la construction (-21,6%), crise de l’immobilier oblige, mais aussi dans le commerce (-17,6%) et l’industrie (-11,2%). Seul l’agriculture affiche une hausse des intentions d’embauche (+10,1%). Parmi le top 10 des métiers les plus recherchés hors besoins saisonniers, on trouve les Agents d’entretien de locaux, les Aides à domicile et auxiliaires de vie, les Aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration et les Aides soignants. Par ailleurs ce sont les établissements de – de 10 salariés qui
Les anticipations de difficultés de recrutement, logi
quement, suivent la même tendance : 60 % des établissements en font état (-4,5 points en un an) contre 64,2% l’année dernière, mais cela reste très supérieur à la situation de 2018 (50,4 %).
En 2024, ces difficultés se concentrent essentiellement sur les métiers de la construction, de l’industrie et des services aux entreprises. France Travail Bretagne relève également « qu’elles sont plus élevées dans les entreprises de 10 à 19 salariés ». La progression spectaculaire des embauches depuis 2021 et la baisse concomitante du chômage rend la main-d’oeuvre plus rare, les employeurs mettant aussi en avant le profil inadapté des candidats, quand ce ne sont pas les conditions de travail qui les rebutent.
