L’incertitude économique va souvent de pair avec un marché de l’emploi frileux. Alors que le budget est âprement débattu en ce moment à l’Assemblée nationale le troisième trimestre 2025 a vu une hausse de 1,4 % du nombre d’inscrits à France Travail en Bretagne en catégorie A (1,6 % au niveau national), a rapporté ce mardi le département des études du ministère du Travail (Dares). Sur un an, cette augmentation est de 7,4 %. L’institution accompagne désormais en Bretagne 126 810 demandeurs d’emploi en catégorie A (tenus de rechercher un emploi et sans emploi), et 258 640 en catégories A, B, C en Bretagne (ensemble des inscrits tenus de rechercher un emploi sans emploi ou activité réduite).
La Dares tempère néanmoins ces chiffres. Depuis le début d’année, le service statistique du ministère du Travail tient compte de l’inscription automatique d’allocataires du RSA et de jeunes en parcours d’insertion. Sans ces nouveaux inscrits, le nombre de chômeurs de catégorie A en Bretagne aurait seulement augmenté de 0,9 % ce trimestre et de 6,7 % sur un an.
Les moins de 25 ans les plus impactés
Au 3 trimestre 2025, en Bretagne, le nombre moyen de demandeurs d’emploi en catégorie A croît de 6,1 % pour les moins de 25 ans (+29,7 % sur un an), croît de 0,7 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (+5,7 % sur un an) et reste stable pour ceux âgés de 50 ans et plus (+1,4 % sur un an). Enfin, le nombre moyen de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus croît de 1,9 % (+4,4 % sur un an), tandis que celui des inscrits depuis moins d’un an augmente de 0,5 % (+5,5 % sur un an).
La Dares intègre également l’entrée en vigueur d’un nouveau décret sur les sanctions en juin 2025. Depuis cette date, les demandeurs d’emploi qui ne peuvent justifier d’une recherche active d’emploi se voient proposer une «suspension-remobilisation en amont d’une éventuelle radiation des listes de France Travail, ce qui entraîne une baisse des radiations des listes de France Travail», note la Dares dans son rapport.



