Aménagé en octobre dernier, le nouveau bâtiment que Drone Act a acquis dans la zone d’activité de Saint-Abraham dessine quatre lignes de production distinctes : le pool des imprimantes 3D au fond de l’atelier, la ligne d’assemblage des drones Easyracers produits en série, et puis deux autres lignes, plus singulières, organisées pour le montage de drones de spécialité, qu’il s’agisse du drone grappin ou élagueur, montés à l’unité et sur-mesure.
Prototypeur expérimenté auprès de l’industrie et des services de l’Etat, Drone Act s’est fait un nom dans la conception et la fabrication de drones performants, innovants et répondant précisément aux cahiers des charges de leurs clients. « Nous travaillons depuis dix ans avec l’armée notamment et quelques grands industriels pour créer des unités robotiques spécifiques, type des drones de combat ou de surveillance », explique Vincent Mullet, président dirigeant de Drone Act.
Rendre efficient la répétabilité de la production
Reconnue pour son Bureau d’études, l’entreprise morbihannaise change aujourd’hui de dimension en intégrant une unité de production industrielle. « L’importance de la souveraineté nationale, tout comme le besoin de générer du chiffre d’affaires pour continuer à exister« , précise tout de go Vincent Muller.
Pour l’accompagner dans cette étape décisive, Jocelyne Madec a été recrutée à ses côtés, au poste de directrice générale (l’effectif global de l’entreprise atteint 16 collaborateurs). « Ma mission est d’organiser l’industrialisation, de rendre possible et efficient la répétabilité de la production« , souligne la dirigeante expérimentée, ex-Pdg de l’ETI Novatech et actuelle vice-présidente du cluster Bretagne Aérospace. Objectif visé : passer de 200 prototypes montés par an à la production de 10 000 drones en série.
Plus de 3 millions d’euros en 2026
« On note, enfin, la volonté de l’Etat de concrétiser des commandes », se réjouit Vincnet Muller qui cite par exemple, un récent contrat signé avec l’Amiad (Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de Défense), et d’autres avec les unités de la DGSI et autres forces spéciales. La Défense occupe aujourd’hui 70% de l’activité de Drone Act. L’entreprise qui a réalisé 800 000 euros de chiffre d’affaires en 2025 escompte boucler l’année 2026 avec un volume d’affaires dépassant les 3 millions d’euros. « Les commandes passées nous y confortent. »



