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Doptim (35). Sophie Tardivel, une Bretonne dans la Tech, spécialiste du big data et de l’intelligence artificielle

Avoir des responsabilités, ne jamais cesser d’apprendre et bien gagner sa vie. Ces trois règles ont guidé Sophie Tardivel dans ses choix de vie professionnels. Bretonne, ingénieur de formation, elle a passé 20 ans chez Alcatel Lucent (Nokia aujourd’hui) avant de prendre son envol en 2015 et créer, deux ans plus tard, à Rennes, Doptim. Spécialisée dans le traitement de la donnée, le big data, le développement d’algorithmes prédictifs (IA) et la restitution des données, l’entreprise compte une trentaine de clients et 6 collaborateurs. Elle est aussi membre fondateur du Breizh Data club, un hub régional qui croise et diffuse toutes les informations relatives à la data et a développé plusieurs plateformes Data dont tele-baria.fr avec le GHBA de Vannes et geneafinder.com pour bâtir son arbre généalogique.

Bretonne, ingénieur de formation, Sophie Tardivel a créé à Rennes, en 2017, Doptim, spécialisée dans le traitement de la donnée, le big data, le développement d’algorithmes prédictifs (IA) et la restitution des données
Bretonne, ingénieur de formation, Sophie Tardivel a créé à Rennes, en 2017, Doptim, spécialisée dans le traitement de la donnée, le big data, le développement d’algorithmes prédictifs (IA) et la restitution des données

« Dans ma tête, j’ai encore 15 ans, à savoir que je poursuis les objectifs que je m’étais fixée à cette âge-là. On se prédestine dès l’adolescence, souligne Sophie Tardivel, data-scientist à la tête d’une entreprise spécialisée dans l’analyse des données et l’intelligence artificielle. Dans les années 85, à 15 ans, elle reçoit son premier ordinateur. Nous sommes au tout début de la micro-informatique familiale. « J’ai tout de suite commencé à faire du logiciel. Je programmais tout, mes jeux ou mes cours pour réviser. Ce cadeau a vraiment été une bonne idée de la part de mes parents ! » Au moment de choisir sa voie, elle penche pour des études d’ingénieur. « A l’époque, quand on tournait bien dans les séries scientifiques, on choisissait commerce, médecine ou ingénieur. Ce que je voulais par-dessus tout, c’était avoir des responsabilités, ne jamais cesser d’apprendre et bien gagner ma vie. » Elle entre à l’INSA de Rennes obtient son diplôme d’ingénieur en génie électrique puis intègre les locaux d’Alcatel Lucent à Rennes. Elle y reste 20 ans, jusque dans les années 2015-2016, année de la fusion avec Nokia.

 

Automatiser le travail de collecte des données

Avant de créer son entreprise, elle retourne sur les bancs de l’école, à L’Ensai de Bruz près de Rennes où elle passe un master 2 en data science et big data. « Les Télécoms avaient perdu de leur aura. Ils étaient passés à côté du développement des applications et s’étaient fait dépasser par les Gafa. Au contraire, en matière de valorisation de la donnée via l’intelligence artificielle, tout restait à faire. » Doptim voit le jour le 2 janvier 2017. Aujourd’hui, l’entreprise compte 6 collaborateurs dont 4 femmes et intervient pour différents types de clients. « Nous intervenons en tant que consultants pour BPI ou Breizh Fab, auprès des industriels bretons. Via des audits Data/process, nous leur montrons comment maximiser l’utilisation des données pour gagner en performance. Elle sert à anticiper les pannes, rendre les contrôles qualité moins coûteux, gagner de l’agilité dans un environnement très changeant, bref à trouver de nouvelles sources de bénéfices pour l’entreprise. Pour d’autres clients, nous automatisons,avec notre plateforme logicielle, tout le travail de collecte et d’analyse des données, de création de rapports, d’alertes temps-réel en s’appuyant sur des automates complexes et de l’intelligence artificielle, explique-t-elle.

 

Une plateforme gratuite pour les passionnés de généalogie

Doptim a également développé un savoir-faire en matière d’e-santé avec une première plateforme de télémédecine livrée au Groupement Hospitalier Brocéliande Atlantique de Vannes dans le cadre du suivi des patients atteints de la covid-19 ou ayant subi une chirurgie bariatrique. Dans un tout autre domaine, elle a développé Geneafinder.com, une plateforme dédiée aux passionnés de généalogie, désireux de bâtir leur arbre généalogique. Un projet de recherche est adossé à ce site pour réussir à traduire automatiquement, grâce à l’intelligence artificielle, les archives manuscrites très anciennes en écriture lisible. « Dans ma famille, nous sommes bretons depuis au moins le 17e siècle. La recherche généalogique est un marché de niche dominé par des sociétés américaines et israéliennes. C’est un champ exploratoire ou les discussions éthiques autour du partage des données sont très sensibles. Chez Doptim nous considérons que le RGPD est une très bonne chose pour le développement durable de l’IA .»

 

L’Europe en retard dans la course à l’IA

Membre fondateur de l’association Breizh Data Club qui rassemble une vingtaine d’acteurs issus de l’écosystème Data dans le Grand Ouest  et un millier d’auditeurs sur Meetup, Sophie Tardivel remarque que « la France et l’Europe sont en retard dans la course à l’intelligence artificielle, loin derrière les Etats-Unis et la Chine. Il est urgent de faire bouger les lignes, même si je note en Bretagne l’arrivée de l’école IA Microsoft. »  En trois ans, le Breizh Data Club est devenu un hub pour diffuser toutes les informations relatives au big data et à l’IA.  » Nos trois priorités sont : les opportunités d’affaire, le recrutement et l’excellence technique et opérationnelle.« 

 

A la tête d’une équipe majoritairement féminine, Sophie Tardivel note aussi qu’il y a encore beaucoup d’apriori chez les hommes. « En matière de Tech, ils acceptent difficilement de se faire challenger par une femme. Pour autant la qualité du travail d’un technicien est extrêmement neutre, pas du tout genré. La diversité tient dans la compréhension du monde extérieur. Nous n’avons pas les mêmes approches, ni les mêmes réflexes. C’est ça qui m’intéresse. Le but du jeu est de performer tous ensemble au sein de l’équipe », conclut Sophie Tardivel qui s’est lancée, en septembre dernier, dans un eMBA avec les équipes de Rennes School of Business. Apprendre encore et toujours !

 

Découvrir Doptim

Doptim sera présente du 10 au 12 mars sur le salon virtuel des offreurs de solutions 

 

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