
« Depuis deux ans, nous avons été occupés à fusionner les réseaux Crédit du Nord, Banque Tarneau et Société générale qui composent aujourd’hui SG Grand Ouest, et ce, en capitalisant sur les savoir-faire de chacun. Cette nouvelle organisation nous permet d’adresser, sur l’ensemble de notre périmètre géographique, toutes les expertises en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs besoins de financements et de conseils », indique Mathilde Lepelletier directrice de SG Grand Ouest depuis le 1er janvier 2025, à la tête d’une équipe de 2 000 collaborateurs, dont 150 basés au siège, à Cesson-Sévigné (35). La Bretagne pèse pour 30% dans l’activité, compte 80 agences, 7 centres d’affaires et un bureau Banque Privée. « Nous avons également réimplanté certains métiers autrefois centralisés à Paris comme celui de la Fusion-Acquisition ou encore la gestion de patrimoine. Globalement, cette décentralisation nous permet de traiter entre 80 et 90 % des demandes clients en local. Nos agences ont non seulement plus d’autonomie de décision mais elles couvrent également tous les besoins d’un client qu’il soit professionnel ou particulier. » Au 1er janvier 2025, SG Grand Ouest totalise 790 0000 clients sur ses 3 marchés : particuliers, professionnels, entreprises/collectivités.
A la conquête nouvelles parts de marché
Sur le marché des particuliers, la marge de progression est importante, surtout en Bretagne où la banque doit faire face à deux concurrents de taille. « Nous sommes dans une position de challenger, c’est pourquoi nous devons être offensifs. » C’est pourquoi, depuis début février, SG déploie une campagne assez agressive en matière de crédit immobilier (taux à 2,99%). « Il est vrai que ce n’était pas dans notre culture. Cependant, les résultats sont immédiats », souligne Mathilde Lepelletier qui n’en dira pas plus, la banque souhaitant rester discrète sur ses résultats. Nous apprendrons seulement que sur l’ensemble du périmètre géographique qu’elle couvre, les encours de crédits, toutes activités confondues, s’élevaient 18,4 Mds d’euros, en 2024. Ses nombreux partenariats avec les grandes écoles, dont Rennes School of Business à Rennes, constituent aussi un levier important en matière de placement d’épargne et d’assurance.
Digitalisation et Intelligence artificielle, fer de lance du développement
En matière de clientèles Professionnels et TPE, cible historique du réseau Crédit du Nord, le développement des encours de crédits progresse également. « L’autonomie renforcée au sein des agences nous a permis de gagner en agilité. Pour preuve, nos délais de réponse sont tombés à moins de 5 jours. » Dans cette perspective, la banque investit massivement dans la digitalisation de ses services. « En 2024, Boursobank, notre filiale, figure une nouvelle fois en tête du classement des meilleures banques en ligne en France ». L’arrivée de l’IA générative pousse également SG à prioriser certains cas d’usage pour son réseau d’agences, comme celui concernant les chargés de relation clients. « Ils recherchent actuellement beaucoup d’informations dans une base de connaissances un peu difficile à exploiter. Or, cette recherche leur prend beaucoup de temps. Nous exploitons désormais une solution d’IA générative pour qu’ils puissent le faire en 30 secondes et non en 30 minutes. » SG, 4e banque en France, dispose également de chatbots et de callbots. « L’objectif est de mieux déterminer la raison de l’appel ou la raison du chat et de donner la bonne réponse. Nous avons des objectifs clairs. Nous voulons revenir dans le top 3 en termes de satisfaction client et nous voulons être plus rentables. »
Mise en place d’une Direction de la RSE
Enfin, sur la cible entreprise, la présence à Rennes, d’une équipe de 18 experts dédiés aux opérations de fusion-acquisition et à l’ingénierie patrimoniale, offre de nouvelles opportunités de croissance. « On a également mis en place une direction de la RSE, en charge d’accompagner et sensibiliser les entreprises aux enjeux de transition. Nos crédits à impact progressent. On les aide à se repérer dans tous les dispositifs réglementaires. » Et pour mieux prendre en main le sujet de la RSE, hors de la banque, aux côtés d’autres entreprise du territoire, Mathilde Lepelletier s’est engagée à titre personnel dans le parcours proposé par la CEC Ouest (Convention des entreprises pour le Climat) qui vise à réinscrire les modèles d’affaires à l’intérieur des limites planétaires. « Les banques sont au cœur du financement de l’économie. Il est donc fondamental qu’on se pose la question de la durabilité des activités qu’on finance », conclut la Directrice de SG Grand Ouest tout en soulignant que la Bretagne est une région très attractive. « Elle est, avec le Sud-Est, celle qui fait l’objet du plus grand nombre de transferts positifs de clients qui repositionnent leur compte , ici en Bretagne. »
SG Grand Ouest en chiffres
2 000 collaborateurs
256 sites de proximité
17 centres d’affaires
790 000 clients