L’idée est de raccorder chaque foyer breton et chaque entreprise à la fibre optique pour avoir des connexions haut débit pour internet. Soit au global 1, 4 million de prises à installer d’ici fin 2026. Lancé en 2016, le déploiement de la fibre en Bretagne a, après un démarrage difficile, trouvé son rythme de croisière. « Le 1er novembre 2024, nous avons passé le nombre des 750 000 prises installées, indique Loïg Chesnais-Girard. Actuellement, nous dépensons 25 millions d’euros par mois. »
Malgré un contexte budgétaire particulièrement contraint, le président de la Région n’entend pas décaler ces investissements mais au contraire, « finir la fibre le plus vite possible. » Les raisons ? « C’est un facteur essentiel à la compétitivité de nos entreprises et au maintien de nos actifs. On ne capte pas des citoyens pour vivre à Fougères, à Pontivy ou à Douarnenez, là où nous avons en plus des usines qui tournent, s’il n’y a pas de fibre pour que les gens achètent des logements.
Nous aurons terminé fin 2026. C’est l’engagement et toute la Bretagne sera fibrée à 100 %. Quand dans d’autres régions ça s’arrêtera à 95 %, nous, ce sera 100%. Ce qui signifie que la maison du bout du chemin, à savoir dans de nombreux cas une exploitation agricole, sera connectée à la fibre. Cela fait partie des biens communs qu’il nous faut absolument préserver aux quatre coins de la Bretagne. C’est de l’actif pour demain ! Et quand certains me disent : « pourquoi dépenser l’argent public alors qu’il y a les satellites d’Elon Musk », je leur réponds que je veux pouvoir être indépendant. Car si les satellites sont coupés par une puissance privée, que faisons-nous ? »
Rappelons que le projet Bretagne Très haut débit coûte 1,66 milliard, pour un réseau 100 % public, financé à hauteur de 77 millions d’euros par l’Europe