Transitions

Dalmard Marine souffle les cent bougies de son caban iconique

Dalmard Marine, le célèbre fabricant de cabans en drap de laine français installé à Paimpol dans les Côtes d’Armor fêtait en grande pompe, ce vendredi 9 septembre, ses cent ans. Sous l’impulsion de Maxime Dalmard, 4e génération à tenir les rênes de l’entreprise familiale, la marque a initié il y a plus d’un an sa transition écologique avec à la clé la relocalisation des savoir-faire et le recyclage des cabans usagés.

Maxime Dalmard, repreneur en 2017 de la Maison familiale qui fête ses cent ans.
Maxime Dalmard, repreneur en 2017 de la Maison familiale qui fête ses cent ans.

L’épopée de Dalmard Marine remonte à 1922.  Armand Le Guen, alors mousse des Terre-Neuvas cherche à protéger les pêcheurs d’Islande, du froid et des intempéries. « Les premières vareuses prennent vie dans des morceaux de toile de tente américaine, ici, à Paimpol« , explique l’arrière-petit-fils, repreneur en 2017 de la Maison familiale. Quelques années plus tard, le pêcheur devenu commerçant se rapproche du célèbre fabriquant de draps de laine, Jules Tournier, installé près de Toulouse.  

Les premiers cabans font leur apparition.  Aujourd’hui encore, nous travaillons avec cette Entreprise du Patrimoine Vivant. C’est à la fois un choix de qualité, mais aussi un véritable soutien à l’industrie française du textile. La manufacture nous fournit 80% de notre matière première. » Les grands parents de Maxime Dalmard, puis ses parents, toujours présents dans l’entreprise, s’attacheront par la suite à développer de nouvelles gammes de vêtements marins, des kabics et autres pull marins, toujours avec le même crédo : « le travail des belles matières. »

 

Réduire l’impact carbone

La pandémie a causé une quête de sens et accéléré une prise de conscience. Dalmard Marine développe depuis plus d’un an un business model basé sur le taux de carbone le plus bas possible. « Avec nos cabans, on crée un modèle qui est fait pour durer, tant dans sa matière que dans ses finitions. C’est un vêtement que les gens peuvent garder vingt ans, trente ans. La notion de durabilité, on la connaît bien. J’ai voulu aller plus loin avec le calcul de l’impact carbone de l’entreprise. Le plus important est celui de la laine dont l’impact est de  80 %. La question alors était de savoir si je changeais de matière ou si je faisais tout pour réduire l’impact ». Maxime Damard a choisi la seconde solution et s’est lancé en 2021 dans l’aventure du recyclage en reprenant de vieux cabans, quelle que soit leur marque, afin de leur donner une seconde vie. « Contre l’expédition d’un caban usagé à l’atelier, nous offrons un bon d’achat d’une valeur maximum de 50 euros à valoir dans nos boutiques. La matière ainsi récupérée est transformée en sacs, bonnets et autres accessoires. » Pour mener à bien cette expérience un contrat a notamment été passé avec la Marine. « Nous avons ainsi récupéré 4,5 tonnes de cabans pour les valoriser. » Cette nouvelle activité a entraîné le recrutement de deux personnes et un partenariat avec trois ESAT bretons. «  L’objectif est de faire travailler plus de monde en local. » La PME fait travailler 40 personnes de manière directe (dont 21 ETP à Paimpol) et 90 en tout avec les emplois indirects.

La famille Dalmard entend bien être encore là dans 100 ans, en Bretagne, avec l’iconique caban, N°1 des ventes de l’entreprise familiale (70% de l’activité ). « J’espère aussi que nous aurons réduit de façon drastique notre impact sur l’environnement » conclut le dirigeant.

Dalmard Marine (22) donne une seconde vie à ses cabans et accélère dans la personnalisation de ses créations

 

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