En Bretagne, depuis une quinzaine de jours, l’ensemble des CCI ont entamé une vaste campagne d’appels sortants auprès des entreprises qu’elles ont identifiées comme les plus fragiles. On retrouve en particulier celles du commerce, de l’hôtellerie-restauration et les TPE dont la trésorerie est structurellement plus faible et qui courent donc le plus grand risque de dépôt de bilan. A ce jour plus de 7 000 appels ont ainsi été réalisés.
Dès le début de la de la crise sanitaire à savoir mi-mars, les CCI territoriales ont mis en place une plateforme de réception d’appels téléphoniques et mails (soit à distance en télétravail soit au sein des locaux de la chambre) ainsi qu’une cellule renforcée de prévention pour les entreprises en difficulté. Objectif : Informer les entreprises sur les mesures prises par les pouvoirs publics (Etat, Région, EPCI, …), les orienter vers les bons interlocuteurs pour bénéficier de ces mesures (URSSAF, Direccte, Finances publiques) et des dispositifs d’aides (Direccte, Région, BPI, banques, etc.) et enfin leur proposer un accompagnement sur mesure, si nécessaire.
Le 30 mars, afin d’identifier les entreprises les plus fragiles, les CCI ont décidé d’aller plus loin dans ce dispositif. Elles ont doublé la réception d’appels par des appels sortants auprès des entreprises qu’elles ont identifiées comme les plus fragiles. Il ressort d’un premier bilan réalisé au 17 avril que plus de 7000 d’entre elles ont bénéficié d’un contact individuel de la part de leur conseiller entreprise. S’ajoute à ce total, 460 entreprises intervenant à l’international contactées par Bretagne Commerce International.
« Ce travail continue fait l’objet d’un relevé hebdomadaire, afin d’informer les pouvoirs publics (Préfecture de région, Conseil régional) et CCI France de la situation sur le terrain. Le travail se poursuit, nous pensons contacter 15 000 entreprises , d’ici la fin avril, indique Jean-François Garrec, Président de la CCI Bretagne. Sans surprise, le motif principal des entreprises est leur trésorerie, qui n’est plus alimentée faute de chiffre d’affaire. La 2ème préoccupation concerne les autorisations d’ouverture des établissements: elle tend à se réduire en proportion, mais traduit encore la difficulté pour les chefs d’entreprise à déterminer leur capacité à relancer leur activité (organisation du travail/distances sanitaires, disponibilité d’équipements de protection, responsabilité juridique du dirigeant). Le 3ème type d’inquiétude tient aux questions juridiques : maintien des contrats de travail, des contrats de fourniture et livraison, assurances, etc. »
Contacts CCI
Côtes d’Armor : 02 96 78 62 00
Finistère : 0 800 74 0929
Ille-et-Vilaine : 02 99 33 63 03
Morbihan : 0 800 005 056
Covid-19 : les CCI bretonnes au chevet des entreprises frappées par la crise