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Covid-19. Le prêt de main d’oeuvre, une solution pour faire face à la crise dans l’agroalimentaire

Travaillé depuis plusieurs mois par le collectif Agil'Agro, un dispositif pionnier de mobilité professionnelle dans l'agroalimentaire, le recours au prêt de main d'oeuvre, a été accéléré dans sa mise en oeuvre par ce contexte de crise sanitaire et économique. Testé et approuvé par des entreprises agroalimentaires du Finistère Sud, cette modalité présente plusieurs avantages qui devraient séduire d'autres entreprises sur d'autres territoires. 

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DR

D’un côté, il y a des entreprises qui ont dû stopper ou diminuer drastiquement leur activité avec la survenue et l’étendue de la crise sanitaire et économioque causée par le coronavirus. Sans marché ni débouché, elles ont dû solliciter les mesures de chômage partiel pour leurs salariés.

De l’autre, il y a des entreprises dites souveraines pour l’alimentation de la population qui enregistrent et vivent des pics d’activité depuis le début de la crise. Elles connaissent une forte croissance sans pour autant pouvoir compter sur la totalité de leur effectif, en raison des arrêts maladie ou des contraintes familiales.

Avec plus de 70 000 salariés, l’industrie agroalimentaire bretonne est un acteur économique majeur dans la région, et doit faire face à la crise épidémique. 

Recours au prêt de main d’oeuvre

Dans ce contexte, l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) et le cabinet HR Consultancy Partners, filiale du groupe Randstad France, ont accéléré la mise en oeuvre du dispositif de prêt de main d’oeuvre prévu au sein du collectif Agil’Agro. Ce collectif, qui réunit plusieurs acteurs de l’industrie agroalimentaire bretonne, la Région Bretagne et Pôle Emploi, travaille depuis plusieurs mois sur différents leviers et outils d’attractivité de la filière agroalimentaire. Le recours au prêt de main d’oeuvre compte parmi ces outils et apparaît aujourd’hui, et dans ce contexte particulier, comme une solution adaptée pour faire face à la crise. 

Le Finistère Sud, territoire pilote

Basé en Finistère Sud, le groupe Jean Henaff a été la première à solliciter, il y a peu, cette modalité afin de pallier l’absentéisme dans ses ateliers de production. Deux autres entreprises du dispositif, la Chocolaterie Robinet et GlobExplore, entreprise spécialisée dans les produits alimentaires à base d’algues, ont répondu à cet appel et proposé à leurs salariés, contraints au chômage partiel depuis le début de la crise, d’aller travailler chez Jean Henaff, le temps du confinement. Trois collaborateurs ont répondu présents.

« Face à la crise, ce procédé apparaît comme très adapté et triplement gagnant. Gagnant pour les salariés, qui évitent le chômage partiel et conservent l’intégralité de leur salaire. Gagnant pour les entreprises membres d’Agil’Agro : celles qui doivent affronter la crise conservent leurs effectifs sans en supporter le coût, tandis que celles qui connaissent une activité soutenue peuvent faire appel à des renforts immédiatement opérationnels. Gagnant pour l’Etat enfin, qui ne supporte pas la charge de l’activité partielle sur les personnels concernés.« 

Pour l’ABEA et HR Consultancy Partners, d’autres entreprises agroalimentaires bretonnes auront prochainment et rapidement recours à ce système de prêt.

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