«Les Oscars démontrent que notre territoire est un écosystème idéal en termes de développement de richesse et de création d’emplois. Comme eux, continuons sur cette lancée : celle de se faire collectivement du bien au service de l’attractivité des Côtes d’Armor. », suggère Michèle Guibert, Présidente de l’Association des Oscars des Entreprises des Côtes d’Armor qui réunit la Chambre de commerce et d’industrie, le conseil départemental des Côtes-d’Armor, l’Ordre des experts-comptables et le Crédit Agricole des Côtes-d’Armor, avec le soutien de Commespace, Enedis, Bretagne Commerce International et l’agglomération de Saint-Brieuc.
Oscar de la Croissance : Le Domaine des Fleurs à Hilion
Du circuit court, du producteur à l’amateur végétaux. Ainsi pourrait se résumer, la stratégie de développement du Domaine des Fleurs à Hillion depuis sa création, en 1976, par Patrick et Brigitte Lepère. L’entre familiale compte aujourd’hui parmi les acteurs incontournables dans l’univers des jardineries en Côtes d’Armor.
La force de l’entreprise repose sur la production en local, réalisée dans les 35 000 m² de serres, de végétaux d’extérieurs vendus dans les magasins d’Hillion et Pordic sous l’enseigne Compagnons des Saisons. Cela représente 60 % des références. Par ailleurs le Domaine des Fleurs a développé une offre complémentaire autour des produits manufacturés (décoration d’extérieur, pot, terreau, engrais, outils, etc.), mais aussi une offre pour l’intérieur de la maison à travers les plantes d’intérieur, la décoration et la
fleuristerie, ainsi qu’un univers dédié aux animaux. « Nous avons notamment investi 3,5 millions d’euros sur le site d’Hillion ce qui nous a permis de conquérir une clientèle nouvelle tout en la rajeunissant, confirme Franck Lepère.
« Si cette stratégie a certes contribué à l’augmentation du chiffre d’affaires, passé de 5 millions d’euros en 2020 à 8 millions d’euros en 2023, nous avons développé fortement notre notoriété et élargi notre zone de chalandise. » indique Franck Lepère, désormais aux commandes de la société avec sa soeur Vanessa.
Oscar du développement international : Cristallens Industrie à Lannion
Spécialiste des implants intraoculaires pour la chirurgie de la cataracte, Cristalens Industrie a changé de dimension en quelques mois. Lancée en 2020, son innovation Artis Symbiose lui a grand ouvert les portes de l’international. « Avec Artis Symbiose, qui a nécessité plusieurs années de recherche et développement, nous proposons un véritable produit de rupture combinant deux implants qui permettent au patient de bénéficier d’une vision nette et continue de près comme de loin. », souligne Sabrina Duquesnoy, directrice marketing et ventes export .
L’Asie, l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient font désormais partie des terrains de jeux de la PME basée à Lannion, aux côtés des marchés européen et français. « De 56 % en 2019, dont 26 % hors Europe, la part de l’export a désormais atteint 62 %, dont 42 % hors Europe, avec plus de 50 pays servis », précise Denis Delage, président de Cristalens Industrie. Toutefois, l’entreprise costarmoricaine entend également tirer pleinement les fruits d’un service export désormais pleinement structuré.
Oscar des Transitions : RPQeau à Trégueux
Cabinet de conseil aux collectivités locales, gestionnaire des réseaux d’assainissement, RPQeau s’est imposé, en moins de cinq ans, comme un acteur de référence en la matière. « Nous sommes partis d’une feuille de route assez simple qui a un impact concret sur l’environnement, précise Hervé Corteyn, fondateur de la société aux côtés d’Éric Queudot. Les réseaux existants sont plus ou moins en mauvais état. Notre objectif est de permettre aux mairies ou intercommunalités d’avoir les éléments les plus factuels pour prendre les meilleures décisions d’investissement pour les améliorer. »
RPQeau s’appuie notamment sur un véritable travail de diagnostic terrain qui voit ses 10 collaborateurs sillonner les routes de la Bretagne à la recherche de la moindre anomalie et fuite sur les réseaux. Une application mobile permet de partager, en temps réel, les observations des équipes de techniciens à l’appui d’un panel de techniques de détection. « Nous pouvons construire un cahier des charges sur mesure, sélectionner les entreprises et assurer le pilotage de travaux. »
Oscars Jeunes entrepreneurs : crêperie de Guerlédan
Création d’une marque dédiée au bio, investissement dans une ligne de surgélation, lancement d’une gamme de chips de sarrazin, etc. Depuis son arrivée aux commandes de la Crêperie de Guerlédan, en 2019, Johann Bazin n’a eu de cesse de multiplier les projets de diversification. Le jeune entrepreneur emploie 70 collaborateurs. Dans un univers très concurrentiel, l’entreprise n’a de cesse de chercher des relais de croissance. « Par exemple, si l’investissement dans une ligne de surgélation répondait à la demande d’un partenaire pour conditionner des chips de sarrazin, il a aussi été réfléchi pour nous ouvrir les portes de l’hôtellerie, de la restauration et de l’export. »
La Crêperie de Guerlédan, qui vient de fêter ses 20 ans, travaille également sur la sécurisation de ses approvisionnements et la structuration de l’aval de la filière. « Pour mieux maîtriser le coût et la qualité du blé noir, une filière bretonne réunissant l’entreprise, des agriculteurs du Centre Bretagne et un minotier a été créée. Elle garantit, à tous, des prix et des volumes sur trois ans. Comme pour le lait, qui provient de la ferme voisine, ou nos oeufs bretons issus d’une casserie familiale, cette union confirme notre ambition d’être un acteur engagé dans le développement local », conclut Johann Bazin.
Oscar spécial du Jury : Cozigou à Guingamp
Depuis 2016, avec la mise en place d’une stratégie RSE volontariste, Cozigou, spécialiste de la distribution de boissons dans l’Ouest, a multiplié les initiatives pour réduire l’impact environnemental et optimiser le rôle sociétal de ses activités.
« C’est devenu le leitmotiv quotidien de tous nos collaborateurs sur le terrain, précise Antoine Cozigou, PDG de l’entreprise familiale, fondée par son g ra n d – p è re Raymond à Guingamp, il y a 60 ans. Nous réfléchissons d é s o r m a i s l ’e n s e m b l e de nos projets de développement économique à l’aune de l’amélioration de notre empreinte, tout en repensant autour de ce principe nos organisations déjà en place. »
Leurs réflexions s’articulent autour de 4 grands défis : l’impact ou comment tendre vers la frugalité énergétique et le zéro déchet ; l’humain afin de garantir la sécurité et l’épanouissement de chacun et proposer les formations les plus adaptées ; la logistique pour une stratégie d’achats plus responsable, des optimisations constantes des flux et le test de nouvelles solutions de livraison (camions électriques, gaz, cyclologistique, etc.) et l’offre, avec la volonté de privilégier le réemploi (via la consigne des bouteilles notamment) et l’innovation responsable.
