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Coop des masques (22) : en difficulté, la coopérative lance une vaste opération de destockage

Menacée de dépôt de bilan, en raison notamment de la concurrence asiatique, la Coop des masques, née fin 2020 dans les Côtes d’Armor, lance une vaste opération de destockage et appelle à acheter français.

Guy Hascoët, Président de la Coop des masques, lors de la 1ere assemblée générale de la coopérative, en décembre 2020
Guy Hascoët, Président de la Coop des masques, lors de la 1ere assemblée générale de la coopérative, en décembre 2020

L’usine installée à Grâces, près de Guingamp, emploie 23 salariés et produit 65.000 masques chirurgicaux et 50.000 masques FFP2 par jour. Un projet né pendant la crise sanitaire et durant laquelle la fabrication des masques devenait un « enjeu stratégique pour la nation ».

Faute de commandes suffisantes, elle a lancé,  jeudi 16 septembre une opération de déstockage pour refaire en urgence sa trésorerie, avec des prix allant de -30% à -50%.

«L’objectif est d’écouler un stock de quelque 6 millions de masques, d’une valeur d’un million d’euros. On a besoin de tout, à la fois de grands comptes nationaux et aussi de tous les petits, des communes qui prennent un carton, des professionnels de santé. Cinq cents cartons, c’est un million de masques», souligne auprès de l’AFP Guy Hascoët, Président de la Coop des masques.

Concurrence asiatique

«Aujourd’hui, en France, tout le monde a des problèmes et les usines fonctionnent en régime très bas. Au premier semestre, 97% des achats français de masques se sont faits vers l’Asie. Il y a un discours de relocalisation mais des tas d’acteurs ont repris leurs habitudes d’avant, en allant chercher le petit prix à l’autre bout du monde», ajoute-t-il. La très grande majorité des achats français de masques partent vers la Chine, où le prix unitaire est 4 à 5 centimes moins élevé que celui des produits hexagonaux.

Selon Guy Hascoët, certains acteurs qui avaient promis d’acheter des masques à la coopérative ne se sont «finalement pas engagés», tandis que d’autres ont surstocké des masques par crainte de ne pas en trouver et n’ont donc pas de besoin immédiat.

La Coop des masques (22). L’usine en ordre de marche pour livrer 45 millions de masques par an

 

 

 

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