Attractivité

Comité régional des banques : une activité soutenue et des engagements tenus vis à vis des plus fragiles

Le comité des banques de Bretagne (15 000 agences ;16 100 salariés) a livré, ce lundi 2 mars, son bilan annuel. Les investissements se poursuivent dans tous les secteurs, grâce à des taux d'emprunts au plus bas. Les crédits aux particuliers, notamment dans l’immobilier s’envolent +6,8% sur un an. Si les deux premiers mois de l’année 2020 confirment cette tendance, la plus grande prudence est désormais de mise avec l’épidémie du Coronavirus.

 

 

Coronavirus : si la situation l’exige, nous serons là pour soutenir l’activité et les entreprises en difficulté, assure Yann Le Jolivet, Président du comité régional des banques
Coronavirus : si la situation l’exige, nous serons là pour soutenir l’activité et les entreprises en difficulté, assure Yann Le Jolivet, Président du comité régional des banques

 

« On vient de vivre une semaine tragique sur les marchés financiers du fait du Covid-19 et nos très bons résultats peuvent paraître un peu en décalage. Il va s’en dire que l’inquiétude gagne les places financières de la planète. La menace d’un ralentissement marquée de la croissance n’est pas à exclure. En Bretagne, certains secteurs d’activité sont d’ores et déjà impactés : l’automobile, les sous-traitants de l’aéronautique, les transports et logistique. Si la situation l’exige, nous serons là pour soutenir l’activité et les entreprises en difficulté, assure Yann Le Jolivet, Président du comité régional des banques.

 

2019 a été une nouvelle année record pour l’activité des banques. Les banquiers confirment la poursuite des investissements dans tous les secteurs, encouragés par les taux d’emprunt très bas. Les encours de crédits ont augmenté de plus 4,7% sur un an en Bretagne où les crédits s’élèvent à 104 milliards (près de 5 milliards de plus que l’an dernier), dont 38 milliards pour la trésorerie et l’équipement des entreprises et 63,8 milliards pour les crédits immobiliers (59,8 milliards en 2018). «1/4 de ces crédits immobiliers vont aux primo-accédants qui bénéficient de taux de plus en plus bas, jusqu’à 1,17% »

 

2/3 des entreprises financées par les banques

C’est en France que les particuliers et les entreprises bénéficient des taux parmi les plus bas de la zone euro. « 1,69% versus 1,88 % ». Les TPE et PME bénéficient de la moitié des crédits mobilisés pour les entreprises. « 80% des PME obtiennent les crédits d’investissement de mandés, ce taux est de 71% pour les TPE ». Par ailleurs, contrairement aux pays anglo-saxon, les entreprises françaises continuent d’être majoritairement financées par les banques : « Nous finançons 2/3 d’entre elles, précise Yann Le Jollivet. Le tiers restant se finance sur les marchés. Entre 2009 et 2019 cette proportion est passée de 30 à 37%. » Autre indicateur favorable : le nombre de saisines du médiateur des entreprises a baissé de 88 % en 10 ans. « L’économie bretonne se porte donc très bien. Espérons que le contre-choc du coronavirus ne restera qu’un petit choc ».

 

En 2019 , 109 000 clients ont souscrit l’offre spécifique

Un bon point pour les banques françaises. Bercy et la Banque de France estiment qu’elles « tiennent leurs engagements » pris fin 2018 en matière de frais bancaires du moins à ce jour. Un prochain bilan sera réalisé en juin. Un plafond à 20 euros par mois, ou 200 euros par an, pour les clients reconnus comme « fragiles » mais n’ayant pas souscrit à l’offre dédiée, l’OCF1 pour les frais d’incidents bancaires (commission d’intervention, lettre d’information, frais de rejets, frais d’opposition…). Cet engagement, pris en décembre 2018 en réponse au mouvement des Gilets jaunes, doit être appliqué par les banques françaises depuis février 2019. Celui-ci s’accompagne d’un engagement de gel des tarifs bancaires.

 « En 2018, 3,4 millions de personnes ont été détectés par les banques. A fin 2019, 490 000 offres spécifiques ont été souscrites, soit environ 15% des personnes en situation de fragilité financière. Sur une année leur nombre a augmenté de 29% versus 2018 », poursuit Yann Le Jollivet. Mais attention, le client reste libre de refuser la proposition. Tout l’enjeu consiste donc à améliorer la détection des clients en situation de fragilité financière et poursuivre le dialogue avec les parties prenantes ». Dans ce sens, le comité régional des banques a entamé un partenariat actif avec la Maison de la Consommation et de l’Environnement (MCE) via des réunions régulières et la fourniture de mini-guides FBF diffusés auprès des adhérents.

 

1) L’offre spécifique clients fragiles, ou OCF, est un forfait de compte à 3 euros par mois maximum mais avec un panel de services limité.

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