Réunis en Assemblée générale, lundi 25 mars, au Village by CA à Ploufragan, les élus de la CCI des Côtes d’Armor ont voté en faveur de la création d’une société commune d’ingénierie portuaire et aéroportuaire (Cipago) avec les CCI d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Objectif : mutualiser les expertises pour répondre aux appels d’offres de Délégations de Services Publique (DSP), en Bretagne mais aussi au niveau national.
L’adaptation des chambres de commerce et d’industrie aux restructurations budgétaires imposées par Bercy passe par un effort de mutualisation sans précédent. Gestionnaire de ports et d’aéroports depuis leurs origines, les trois CCI bretonnes, Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine et Morbihan souhaitent garder la main sur cette mission essentielle en termes d’aménagement du territoire et de développement économique.
Mutualiser les expertises
Elles viennent ainsi de créer une société d’ingénierie commune sous forme de SAS à même de répondre aux renouvellement des DSP en cours, en l’occurrence les ports de Saint-Malo et Lorient et d’autres à suivre. « Nous devons trouver des synergies pour gagner en efficacité et répondre ainsi aux attentes du Conseil régional de Bretagne, propriétaire de ces infrastructures, souligne Thierry Troesch. Nous nous sommes engagés à coopérer étroitement aux DSP en cours sur les ports de Saint-Malo et Lorient. L’objectif de cette société est de mutualiser les expertises au sein du réseau consulaire, sachant que lorsque l’un d’entre nous perd une DSP, il perd aussi les compétences ».
Gouvernance tripartite
La gouvernance de cette société sera tripartite. La participation de chaque actionnaire s’élèvera entre 200 K€ et 250 K€, dans une logique égalitaire. « L’argent proviendra de la cession d’actifs immobiliers. Tous les fruits tirés des investissements passés resteront ainsi fléchés sur le territoire ». Cette société deviendra ensuite, de façon minoritaire, actionnaire des sociétés concessionnaires d’équipements qui seront créés. « On ne s’interdit pas de répondre à des appels d’offres nationaux voire internationaux, conclut Thierry Troesch. Nous tendons, par ailleurs, la main à la CCIMBO pour qu’elle nous rejoigne prochainement ».
