Transitions

Caudan (56). Débrayage massif à la Fonderie de Bretagne, usine du groupe Renault

Depuis ce lundi matin, la fonderie de Bretagne, à Caudan, est à l'arrêt. La cause : un débrayage massif à l'appel des syndicats pour infomer les salariés sur la situation de l'usine, suite aux publications dans la presse nationale d'une éventuelle fermeture du site morbihannais par son propriétaire, le groupe Renault. Le travail n'a pas repris, la mobilisation continue au moins jusqu'à la tenue d'un comité social et économique, reporté par la direction de l'usine à mercredi matin. Dans un communiqué de presse, Norbert Métairie, président de Lorient agglomération, exprime sa vive inquiétude.

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DR

Tout est parti des révélations du Canard enchaîné, la semaine dernière, sur une possible fermeture de quatre usines en France par le groupe automobile Renault, dont la fonderie de Bretagne à Caudan. Le constructeur automobile français motiverait cette décision par ses résultats financiers conséquents à la crise sanitaire et économique causée par la propagation du coronavirus Covid-19.

Depuis, l’information n’a été ni confirmée ni infirmée par la direction locale de l’usine morbihannaise qui s’est d’abord dite abasourdie, vendredi dans les médias locaux.

La mobilisation se renforce

Ce lundi matin, les syndicats ont appelé à un débrayage massif. Les quelque 300 salariés se sont retrouvés devant l’usine où ils ont décidé de ne pas reprendre le travail jusqu’à la tenue d’un comité social et économique, reporté à mercredi matin par la direction du site. Soit après le discours de demain d’Emmanuel Macron, président de la République, sur la filière automobile française. 

A Caudan, la mobilisation des salariés s’organise.

Norbert Métairie exprime son incompréhension

Dans un communiqué de presse adressé ce lundi, Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération, exprime son incompréhension et son inquiétude pour les emplois concernés. « J’ai appris en fin de semaine dernière par voie de presse que le groupe Renault, à qui appartient la Fonderie de Bretagne, envisageait à court terme sa fermeture, dans le cadre d’une réorientation de son plan stratégique. Si cette information devait être confirmée, il s’agirait d’une décision totalement incompréhensible et inacceptable », souligne l’élu local.

Le président de Lorient Agglomération rappelle que l’Etat envisageant de s’engager auprès de l’industriel français pour la reprise de son activité, ce dernier ne peut décemment pas programmer la fermeture de ses sites de production en France. « Ce légitime soutien de l’Etat doit cependant s’accompagner de contreparties et d’engagements fermes de l’industriel, notamment sur  le maintien de l’emploi et des savoir-faire, à l’heure où tout le monde s’accorde sur la nécessaire relocalisation des productions et des compétences.« 

Un apport de 8,2 millions des collectivités pour le plan de modernisation de l’usine

Norbert Métairie de rappeler que la Fonderie de Bretagne a bénéficié de soutiens financiers locaux pour sa modernisation. « C’est aujourd’hui un outil industriel totalement rénové, aux savoir-faire et aux capacités de production importants…L’Etat, la Région Bretagne, le Département du Morbihan et Lorient Agglomération ont ainsi consenti à deux reprises un soutien financier significatif depuis la reprise par le groupe Renault en 2009, à hauteur de 8,2 millions d’euros, pour accompagner l’ambitieux plan de modernisation de l’usine.« 

L’élu local dit avoir interpellé le ministre de l’économie sur cette situation, et exigé auprès de lui « que les collectivités qui ont contribué financièrement  à la modernisation de l’usine soient très rapidement associées aux discussions car il y a urgence. »

 

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