Compétences

Bretagne. Un emploi salarié créé sur quatre est un contrat d’apprentissage

En Bretagne, 39 500 contrats d'apprentissage ont débuté en 2022. C’est 13% de plus que l'année précédente, mais globalement le nombre baisse depuis deux ans. Avec 4 contrats d’apprentissage sur 10, l’Ille-et-Vilaine demeure le département moteur en Bretagne. De même, la part des apprentis âgés d’au moins 22 ans et plus passe de 30 % en 2018 à 51 % en 2022. Cette évolution s’accompagne d’une redistribution selon les secteurs d’activité. Voilà en résumé ce qui ressort de la dernière analyse sur l’apprentissage en Bretagne, publiée ce 20 septembre par la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité en Bretagne (Dreets). A noter que le taux de rupture à 6 mois atteint 14 % en Bretagne, soit 1 point de moins qu’au niveau national. L’écart est un peu supérieur à 12 mois (27 % contre 29 %).
Dreets

Les contrats d’apprentissage signés avec un établissement breton représentent près de 5 % du total national. Ils contribuent fortement à la dynamique de l’emploie puisque, en 2022, un emploi salarié créé sur quatre est un contrat d’apprentissage. C’est particulièrement vrai dans le secteur du commerce où près de 7 emplois sur 10 créés sont des apprentis (55 % entre fin 2018 et fin 2022). Elle est plus faible dans l’industrie (19 %). « Ce fort développement résulte de la réforme de l’apprentissage portée par la loi « Avenir professionnel », ainsi que de l’aide exceptionnelle pour l’embauche d’un jeune en apprentissage mise en place mi-2020 dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » en réponse à la crise sanitaire », rappelle la Dreets.  En Bretagne, 3% des salariés sont des apprentis.

Trois fois plus de contrats débutés en 2022 qu’en 2018 en Ille-et-Vilaine

En 2022, le nombre de contrats progresse dans tous les départements bretons. L’Ille-et-Vilaine, qui concentre 40 % des contrats de la région, enregistre près de 2 000 contrats de plus en un an, et atteint ainsi plus de 15 800 nouveaux contrats en 2022 (+14 %). Le Morbihan, où un contrat d’apprentissage sur cinq de la région est signé, voit son nombre de nouveaux contrats augmenter de 15 % en un an (soit 1 000 contrats supplémentaires). Le Finistère, concentrant de façon constante un quart des contrats, et les Côtes-d’Armor connaissent une hausse annuelle des entrées en apprentissage moins forte qu’au niveau régional : respectivement +11 % et +10 %.

 

L’apprentissage se féminise avec l’essor des spécialisations tertiaires

En un an, la part des femmes au sein des apprentis gagne encore un point pour atteindre 42 % en Bretagne et 45 % en France. Cette féminisation dans la région comme au niveau national est notamment due à la place croissante des spécialisations les plus féminisées. Ainsi la part des apprentis se préparant aux métiers du commerce, où la parité est de mise, est passée de 10 % à 21 %. De même, les spécialisations dans les services, plus féminisées, représentent désormais 40 % des formations contre 25 % en 2018. A l’inverse, la proportion des formations dans les métiers de l’industrie, de la construction ou de l’agriculture, très majoritairement masculines, passe dans le même temps de 65 % à 39 %.

 

 

Un essor porté par les formations du supérieur

Si l’apprentissage progresse à tous les niveaux de formation préparée, ce sont les formations du supérieur qui portent l’essentiel de l’augmentation des entrées en apprentissage. Alors qu’en 2018, une formation sur quatre préparait à un niveau du supérieur, cette part dépasse un sur deux en 2022 (54%). Au niveau national, cette proportion passe de 39 % en 2018 à 61 % en 2022. L’aide exceptionnelle à l’embauche d’apprentis contribue à cet essor. Les formations du supérieur peuvent y être éligibles, alors qu’elles ne le sont pas pour l’aide unique. A contrario, les formations préparant à un niveau inférieur au bac qui concentraient la moitié des entrants en 2018 en Bretagne, ne pèsent plus que pour un peu plus d’un quart en 2022 (28%), et encore moins au niveau national (21 %).

 

Le tertiaire en progression, l’industrie, la construction et l’hôtellerie-restauration en recul

La répartition sectorielle dans l’apprentissage privé s’est profondément transformée depuis 2018. La part des entreprises du tertiaire dans les contrats débutant en 2022 atteint 67 % contre 52 % en 2018. Le commerce (hors commerce et réparation d’automobiles) renforce sa place avec 19 % des contrats débutant en 2022 (+6 points par rapport à 2018). Au sein des services, la progression est particulièrement marquée pour les activités de soutien aux entreprises à l’image des secteurs de l’information-communication (4%, +2 points) ou des activités immobilières (2 %, +2 points.
A l’inverse, des secteurs historiquement recruteurs d’apprentis, comme l’hébergement-restauration ou la coiffure et les soins de beauté, voient leur part reculer (respectivement -3 points et -2 points). De même, le commerce et réparation d’automobiles perdent 2 points. Le développement des diplômes du supérieur dans l’apprentissage explique en partie la place croissante des secteurs en expansion où ils sont très présents. L’agro-alimentaire au sens large (incluant la charcuterie, boulangerie-pâtisserie) qui repose en grande partie sur les TPE de type artisanal, conserve une place prégnante au sein de la région (9 % contre 5 % au niveau national). La part de l’agroalimentaire artisanal baisse toutefois de 7 points en Bretagne depuis 2018. Le reste de l’industrie (à savoir les industries manufacturières et extractives) perd 1 point, à 7 % en Bretagne alors qu’elle diminue de 3 points en France.

De même, la construction, dont la structure est majoritairement faite de TPE (près de la moitié ont moins de 10 salariés) et d’apprentis de faible niveau de qualification (6 sur 10 préparent un niveau CAP-BEP) a chuté à 13 % en 2022. En 2018, la part du secteur dans l’apprentissage représentait encore 20%.

 

La part des entreprises de moins de 10 salariés en net recul

Dans ce panorama , on observe que près de la moitié des contrats d’apprentissage débutés en 2022 le sont dans des entreprises de moins de 10 salariés. Mais cette part a fortement diminué en 4 ans (-12 points). A l’inverse, les grandes entreprises de 250 salariés et plus regroupent désormais 18 % des nouveaux contrats contre 11 % en 2018.

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