Transitions

Bretagne. Un Pass « bas carbone » pour aider les éleveurs à changer leurs pratiques

« Les agriculteurs bretons participent à la souveraineté alimentaire européenne. Nous devons les aider à réduire leur empreinte carbone afin que leur exploitation reste économiquement performante », a déclaré Loïg Chesnais- Girard, ce mercredi 14 septembre au Space.  Pour ce faire, le président de la Région et son vice-président en charge des questions agricoles, Arnaud Lecuyer, ont annoncé la création d’un Pass "bas carbone" en direction des élevages de ruminant et réaffirmé la priorité donnée au renouvellement des générations.

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La mise en oeuvre de ce Pass bas carbone sera opérée par le GIE Elevages Bretagne à compter de 2023. « Nous voulons aider annuellement 400 à 600 éleveurs à identifier leurs sources d’émission de gaz à effet de serre et à les diminue », explique Arnaud Lécuyer.  Le processus est prévu sur cinq ans avec une enveloppe annuelle de 100 000 euros prise en charge à 80% par la Région. « Nous allons proposer à chaque exploitation des pistes d’actions adaptées.  Au-delà du conseil, des aides à l’investissement pourront être financées dans le cadre de la future Politique Agricole Commune (PAC) via les crédits FEADER sur la période 2023-2027. Il s’agit de les aider à changer leurs pratique ».

Environ 11 000 éleveurs concernés

« Notre rôle est de fédérer l’ensemble des opérateurs déjà formés au bilan carbone et ouvrir un compteur régional, poursuit Olivier Rosat, directeur du GIE Élevages de Bretagne. Environ 11 000 éleveurs bretons sont concernés dont 9 000 en lait bovin. « Il est essentiel de montrer aux citoyens les progrès réalisés par nos éleveurs, alors même qu’un bon nombre d’entre eux est déjà au norme » reprend le Président de la Région. Une exploitation bas carbone est plus économe énergétiquement et donc plus performante économiquement . Croyez-moi, ces notions sont bien intégrées par les nouvelles générations. »

 

Priorité au renouvellement des générations

Les nouvelles générations qui sont au cœur des priorités de l’exécutif régional. A l’horizon 2028, il s’est fixé pour objectif d’atteindre 1 000 installations agricoles aidées par an, contre 500 aujourd’hui. « Nous voulons contribuer à la souveraineté alimentaire européenne mais aussi préserver la vocation agricole de la Bretagne, l’élevage en particulier. » Premier budget de la politique agricole régionale (63 M€), la Dotation aux Jeunes Agriculteurs (GJA) va faire l’objet d’un arbitrage dans les semaines à venir entre l’Etat et la Région qui à partir de 2023 sera en charge de son instruction. En 2021, le montant moyen de la DJA s’est élevé à environ 32 470 euros au niveau national contre environ 21 500 euros en Bretagne. « Cette différence est historique. La DJA est plus élevée en zones défavorisées et en montagne, expose Loïg Chesnais Girard. Nous nous sommes battus pour obtenir une revalorisation. Nous ne l’avons pas obtenue. Il va falloir faire avec. Nous allons essayer de compenser la différence par des aides à la formation et à l’investissement. Rien ne nous empêche d’élargir le spectre. »
 

 

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