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Bretagne : les commerces de centre-ville continuent de perdre du terrain

La plupart des agglomérations bretonnes connaissent un ralentissement de l’activité commerciale en centre-ville.  Les commerces font face à la concurrence de grandes surfaces situées en périphérie ainsi qu’à d’autres formes de commerce :  internet, circuits courts, ventes directes, etc. Le manque d’attractivité de certains territoires entraine aussi la fermeture des commerces de proximité.

« Le commerce de centre-ville fléchit dans la plupart des secteurs d'activité et affiche une moyenne de trois 3 salariés (2,7 exactement)
« Le commerce de centre-ville fléchit dans la plupart des secteurs d'activité et affiche une moyenne de trois 3 salariés (2,7 exactement)

« Le commerce de centre-ville fléchit dans la plupart des secteurs d’activité et affiche une moyenne de 3 salariés (2,7 exactement) », souligne l’Insee. Ce sont les villes de taille intermédiaire qui concentrent une grande partie de ces emplois. Quatre types d’activités regroupent près de 80 % des salariés : l’équipement de la personne, vêtements et chaussures principalement, la restauration et les débits de boissons, le commerce alimentaire mais également les agences bancaires et immobilières. Ces dernières sont sur-représentées dans les centres-villes, avec 17 % des salariés contre 6 % sur l’ensemble des villes de taille intermédiaire. À l’inverse, l’alimentation y est moins présente avec17 % des salariés, contre31 % sur l’ensemble de l’agglomération.

 

Villes intermédiaires : 46% des salariés du commerce de proximité

Aujourd’hui, ces commerces ont du mal à se maintenir dans les centres-villes. Ils sont concurrencés par ceux situés dans des zones commerciales plus vastes mais aussi par le e-commerce auquel s’ajoute pour certains un contexte local démographique et économique défavorable. Il en est ainsi des villes de taille intermédiaire* où le nombre d’emplois du commerce de proximité diminue fortement dans les centres-villes. Au nombre de 32 en Bretagne, ces agglomérations structurent le territoire, en dehors des métropoles de Rennes et Brest. Elles représentent seulement 28 % de la population régionale mais concentrent 46 % des salariés du commerce de proximité. Entre 2009 et 2015, le nombre d’emplois salariés a diminué de 1,3 % par an dans les pôles commerçants de centre-ville (définitions), alors que dans le même temps il progressait de 0,5 % dans les agglomérations prises dans leur globalité.

 

11 Villes bretonnes éligibles au programme « Action cœur de ville »

Limiter la déprise et rendre de nouveau attractif le centre de ces villes sont des priorités qui font l’objet de politiques publiques mises en place dans le cadre de la loi Elan, avec par exemple le programme « Action cœur de ville ». Ce dernier a  été lancé en 2018 par le ministère de la Cohésion des territoires. Il s’agit d’un plan partenarial d’investissement sur 5 ans. 222 villes en ont été lauréates, dont 11 situées en Bretagne : Lannion, Saint-Brieuc, Morlaix, Quimper, Lorient, Pontivy, Vannes, Fougères, Redon, Saint-Malo et Vitré. L’objectif de ce programme est de redonner attractivité et dynamisme aux centres des villes moyennes et de conforter leur rôle de moteur de développement au sein de leur territoire.
Il prend en compte l’ensemble des fonctions urbaines : habitat, économie (commerces, service, emplois), transports et mobilité, services (offre culturelle, de loisirs, développement des usages numériques…), identité (site, histoire, patrimoine).
Chacune des villes retenues au programme a signé un contrat-cadre qui engage la commune, son intercommunalité et les partenaires du plan sur une période de 5 ans.
L’appui aux communes repose sur la mobilisation des crédits de l’État et d’autres partenaires nationaux pour un total de plus de 5 milliards sur les 5 ans : 1,7 Md€ de la Caisse des dépôts dont 700 M€ de prêts, 1,5 Md€ d’Action Logement, 1,2 Md€ de l’ANAH.

Retrouvez le Flash Bretagne complet de l’Insee

*Les villes de taille intermédiaire sont ici définies comme des unités urbaines occupant le centre des moyennes ou grandes aires urbaines, ou bien situées, dès lors qu’elles offrent plus de 5 000 emplois, dans les couronnes périurbaines. Les unités urbaines de plus de 150 000 habitants sont toutefois exclues du champ de l’étude. En Bretagne, selon ce critère, on retient 32 villes de taille intermédiaire (Rennes et Brest étant ainsi exclues).

 

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