Compétences

Bretagne : le taux de chômage bondit de 30,1 % au mois d’avril

Le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans activité) a augmenté  de 45 200 personnes en Bretagne a annoncé ce jeudi la Direccte Bretagne. Mais cette hausse exceptionnelle de 30,1 % par rapport à mars s'explique en grande partie par une bascule des chômeurs en activité réduite.

Le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans activité) a augmenté  de 45 200 personnes en Bretagne , soit une hausse de 30,1%
Le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans activité) a augmenté de 45 200 personnes en Bretagne , soit une hausse de 30,1%

Des chômeurs plus nombreux, malgré l’important dispositif d’activité partiel déployé par le Gouvernement , et surtout de plus en plus « à temps plein ». C’est ce que montrent des statistiques de Pôle emploi et la Direccte  Bretagne pour le mois d’avril, premier mois plein de confinement, publiées ce jeudi qui renforcent l’envolée déjà amorcée en mars.

Il ressort des chiffres que le nombre de personnes inscrites en catégorie A en  Bretagne  c’est-à-dire sans aucune activité dans le mois, a enregistré un bond spectaculaire : +45 200, ou +30,1 % par rapport à mars où la hausse avait déjà été inédite. Il s’agit d’un record absolu depuis le début de la mesure en 1996, et qui porte les effectifs de cette catégorie, à 195 600 personnes. En deux mois, ce sont 58 500 inscrits de plus en Bretagne qui sont venus gonfler l’effectif de demandeurs d’emploi en catégorie A. A titre de comparaison, la plus forte hausse mensuelle enregistrée avant le début de la crise sanitaire remonte à février 2009 avec +4 240. En France métropolitaine, la hausse le mois d’avril est de 23,7%.

 

Les jeunes de moins de 25 ans sont les plus durement touchés (+39,7% en catégorie A) alors que les plus de 50 ans sont relativement épargnés (+19,6%). A noter également que les hommes payent un plus lourd tribut. Selon les département bretons, C’est en Ille-et-Vilaine que la croissance mensuelle de la demande d’emploi de catégorie A est la plus importante (+31,8%). Les trois autres départements bretons se situent sous la moyenne régionale allant de +28,7% dans les Côtes d’Armor  à +29,8% dans le Morbihan. Ce dernier département connaît la plus forte hausse mensuelle en catégorie A, B, C (+4,9%).

 

Intérimaires ou  CDD

Pour spectaculaire et exceptionnelle qu’elle soit, cette hausse doit être relativisée. Comme en mars, mais de façon beaucoup plus amplifiée, elle s’explique au trois-quarts par un effet de « bascule » des chômeurs en activité faible (moins de 78 heures, catégorie B) ou plus intense (plus de 78 heures, catégorie C) vers la catégorie A. De manière logique avec la grande panne qui a frappé l’économie, ces chômeurs – intérimaires ou en CDD pour la plupart – ont dû cesser tout travail. « La mise en place du confinement en mars explique ces évolutions contrastées. Les demandeurs d’emploi qui auraient dû travailler mais qui en raison du contexte ont vu leur contrat s’interrompre ont mécaniquement basculé en catégorie A, » souligne la Dirrecte Bretagne. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite  est en baisse de 33 500 (soit -28,8 %) contre -30% au niveau national.

Il n’en reste pas mois que lorsque l’on fait le total des trois catégories, la situation est préoccupante puisque le nombre d’inscrits cumulé a bondi de 11 700 personnes en un mois. Soit une hausse de 4,4 %, qui concerne 278 400  demandeurs d’emploi en catégorie A, B, C . Il s’agit de la hausse mensuelle la plus forte jamais enregistrée depuis début 1996, la plus importante avant la crise sanitaire remontant à avril 2009 (+4 200). Au niveau national, la hausse sur un mois  s’établit à 3,7%.

 

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