Transitions

Bretagne. Hausse des investissements des agriculteurs et accélération de la pluralité des modèles d’agriculture

Chaque année, le Space est l’occasion pour le Crédit Agricole en Bretagne de faire le point sur le marché agricole et présenter les résultats de ses activités. En Bretagne, première région agricole française, les agriculteurs réalisent  des investissements, focalisés à 70 % sur le secteur animal . La dynamique enclenchée en 2019 s’est poursuivi en 2020 ainsi qu’au 1er semestre 2021. Cependant, la banque régionale reste  prudente dans cette période d’explosion du coût des matières premières et de refonte de la loi Egalim.

De g à d : Stéphane Bouganim, Chef de file marché agriculture CA, Jean-Yves Carillet , Secrétaire général CA en Bretagne, Hervé Le Floc'h, Président CA en Bretagne, Jean-Cristophe Roubin, Directeur marché agriculture CA
De g à d : Stéphane Bouganim, Chef de file marché agriculture CA, Jean-Yves Carillet , Secrétaire général CA en Bretagne, Hervé Le Floc'h, Président CA en Bretagne, Jean-Cristophe Roubin, Directeur marché agriculture CA

 

2020 a été une bonne année pour le Crédit Agricole, toutes filières agricoles confondues, et ce malgré le contexte sanitaire. « On vit une période dynamique confirme Jean-Yves Carillet, Secrétaire général de Crédit Agricole en Bretagne. Nos encours de prêt s’élèvent à 4 548 millions d’euros en 2020 en hausse de 5,7% par rapport à 2019. Sur le 1er semestre 2021, 70% de nos prêts sont focalisés sur les filières animales. Ils s’élèvent à 297 millions d’euros , un montant  en hausse de 7,1 % versus le 1er semestre 2020. » Les postes matériels et bâtiment restent les deux domaines qui tirent l’investissement (changements de pratiques, réduction de l’empreinte carbone…) . « Nous accompagnons les agriculteurs dans toutes les transitions, notamment celle du bien-être animal . Il est au cœur de la réflexion de la filière porcine pour les années à venir. » En France, une baisse de production porcine de 5% est attendue d’ici 2025. L’abandon d’exploitation du fait d’une baisse des prix (chute soudaine des importations chinoise en juin 2021) , les contraintes  sociétales (fin de la castration douloureuse prévue pour le 1er janvier 2022)  et la non reprise des exploitations en sont les principales causes.

 

Une agriculture plurielle

Chaque année, le Crédit Agricole installe entre 300 et 400 agriculteurs en Bretagne. Depuis le début l’année 2021, ils ont été près de 180 à être aidés par la banque : 41 % en production lait, 14% en porc et 45 % sur d’autres production.  38 % des installations sont en Bio ou en circuit court et 62% en conventionnel. « En matière d’agriculture plurielle, la Bretagne est avant- gardiste, poursuit Jean-Yves Carillet. De nombreux schémas alternatifs se développent. Il est indispensable de les accompagner pour assurer la pérennité des activités agricoles et agroalimentaires et donc la souveraineté alimentaire. Pour compenser les départs en retraite, la Région envisage d’ailleurs de porter le nombre d’installations de 700 à 1 000 par an. » En effet, le renouvellement des générations et la reprise des exploitations sont problématiques. Les prévisions du Crédit Agricole à l’horizon 2030 font état d’une nette diminution du nombre d’exploitations.

 

130 unités de méthanisations installées en Bretagne

Autre préoccupation du Crédit Agricole en Bretagne est la sécurisation des projets de ses clients engagés dans la production d’énergies renouvelables. Sur les 130 unité de méthanisation agricoles installés en Bretagne, 2/3 ont été financés par la banque. « Malgré les débat en cours sur certains projets, il faut savoir raison garder, prendre du recul et tenter de garder un cap. Nous ne sommes pas tombés dans une méthanisation hors hors-sol. Le secteur de l’énergie contribue à la viabilisation des exploitations et donc à leur durabilité. » Depuis 2015, le parc d’installations a connu une croissance moyenne de 30% par an avec, en particulier, une accélération depuis 2019 de la production de biométhane injecté dans les réseaux.

« Notre première responsabilité est de financer l’agriculture plurielle à la fois pour répondre à la volonté des Bretons de consommer plus local mais aussi pour assurer la souveraineté alimentaire de la Bretagne. La seconde consiste à accompagner les agriculteurs dans toutes ces transitions sociales , sociétales et environnementales sans pour autant impacter leur niveau d’activité, conclut Jean-Yves Carillet.

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique