En 2021, pour la première fois depuis dix ans, le nombre de naissances augmente en Bretagne (+ 3,4%). Cette hausse est bien supérieure à celle constatée en France métropolitaine (+0,7%). Malgré une courbe des décès, elle aussi en hausse, cette dynamique de la natalité permet à la Bretagne d’améliorer son solde naturel. Au final, la région compte 3,4 millions d’habitants au 1er janvier 2022.C’est ce qui ressort de la dernière étude publiée par l’Insee Bretagne.
Au 1er janvier 2022, la population bretonne est estimée à 3 402 900 personnes, un nombre en hausse de 0,5% sur un an, légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine ( +0,3%). C’est en Ille-et-Vilaine que le nombre d’habitants a le plus progressé (+,0,9%), suivi par le Morbihan (+0,5%) , le Finistère (+0,3%) et enfin les Côtes d’Armor (+0,1%). Si le solde naturel reste toujours négatif (- 4 600 bretons), du fait de l’augmentation des naissances, il tend à s’infléchir.
Hausse record des naissances
Ainsi, l’année 2021 est marquée par une augmentation des naissances dans la région, après dix années de baisse continue. L’année dernière, 32 100 bébés sont nés de mères domiciliées en Bretagne, soit 1 100 de plus qu’en 2020. Résultat, la hausse des naissances de 3,4 % en 2021 est bien supérieure à celle constatée en France métropolitaine (+ 0,7 %). Elle est même la plus élevée des régions françaises, devant celle des Pays de la Loire (+ 3,2 %). Déjà en 2020, la baisse des naissances avait été moins marquée en Bretagne qu’en France métropolitaine (– 1,3 % contre – 2,4 %). Ainsi, en moyenne sur les deux dernières années, les naissances en Bretagne sont supérieures à celles de 2019. « Ce résultat semble indiquer que la hausse constatée en 2021 ne serait pas uniquement liée à un rattrapage des projets de naissances reportés du fait de l’émergence de la crise sanitaire au printemps 2020 », souligne l’Insee Bretagne.
Une fécondité supérieure en Bretagne
La hausse des naissances en 2021 est particulièrement marquée dans les Côtes-d’Armor (+ 6,2 %), le Morbihan (+ 4,2 %) et le Finistère (+ 3,4 %). Cette dynamique est de moindre ampleur en Ille-et-Vilaine (+ 1,8 %). Autre constat : en 2021, la fécondité observée en Bretagne est supérieure à la moyenne nationale pour la première fois depuis 2012. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est de 1,82 enfant par femme, comparé à 1,80 en France métropolitaine. Ce regain de fécondité inverse la tendance après dix années de baisse, le nombre d’enfants par femme étant passé de 2,03 en 2011 à 1,77 en 2020.
Légère hausse des décès
En 2021, 36 600 personnes domiciliées en Bretagne sont décédées, soit 900 de plus qu’en 2020 (+ 2,5 %). Cette hausse s’inscrit à l’encontre de l’évolution en France métropolitaine (– 2,4 %). Toutefois, en 2020, l’augmentation des décès en Bretagne (+ 1,3 %) avait été la plus faible des régions françaises, bien en deçà de la moyenne nationale (+ 9,1 %). Sur l’ensemble des deux années 2020 et 2021, c’est-à-dire depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la Bretagne reste la région où le nombre de décès a le moins augmenté en moyenne annuelle : + 1,9 % comparé à + 3,2 % en France métropolitaine. La hausse tendancielle du nombre de décès, observable dès la fin des années 2000, est due à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité.
