Attractivité

Bretagne. 1 535 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2022, un nombre en hausse de près de 45%

Chaque jour, plus de 4 chefs d’entreprise perdent leur activité professionnelle en Bretagne, soit au global, en 2022, 1 535. Ce chiffre, en hausse de 44,8 % par rapport à 2021, représente 475 femmes et hommes impactés de plus sur un an. Tous les départements sont touchés mais il apparait que ce sont les entrepreneurs exerçant une activité B to C qui sont les plus vulnérables. C’est ce qui ressort de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, publié ce 22 mai,  par l’association GSC* et la société Altares.

entrepreneurs

« Chaque jour, plus de 4 chefs d’entreprise perdent leur emploi en Bretagne, rapporte Anthony Streicher, Président de l’association GSC. Les chiffres de 2022 nous alertent sur une réalité que nous connaissions déjà. Les entrepreneurs doivent faire face à un contexte économique particulièrement difficile dans lequel les fragilités se multiplient et s’alimentent. Alors que les tensions sur la trésorerie se font déjà sentir, la reprise des procédures d’assignation de l’Urssaf en 2023 pourrait encore accélérer la remontée des défaillances déjà observée en 2022. »

 

1/3 des pertes d’emploi en Ille-et-Vilaine

Selon les chiffres publiés par l’association et Altarès, 452 chefs d’entreprise ont été impactés en Ille-et-Vilaine. C’est le département le plus touché. Il représente à lui seul près d’un tiers des pertes d’emploi de la région. Le Finistère et le Morbihan comptent respectivement 396 (+ 32,4 %) et 387 chefs d’entreprise (+ 56 %) concernés par la perte d’emploi. Enfin, les Côtes-d’Armor, malgré une hausse de 40,8 %, restent le département le moins impacté avec 300 chefs d’entreprise en situation de « chômage ».

 

Les TPE et les dirigeants seniors sont les plus impactées

S’il apparaît que l’âge moyen des chefs d’entreprise impactés en Bretagne est de 46,4 ans, on observe également que les entrepreneurs à la tête de structures de moins de 3 salariés représentent près de 8 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2022. La masse salariale représente un coût important pour ces entreprises, auxquelles s’ajoutent les difficultés économiques conjoncturelles (remboursement des PGE, inflation, hausse des taux, facture énergétique, etc. « Ces signaux qui laissent présager un retour aux niveaux d’avant crise dès 2023, doivent nous amener à réfléchir collectivement à l’avenir que nous souhaitons proposer à ces femmes et ces hommes, poursuit Anthony Streicher.  Près de 2 entrepreneurs sur 3 n’ont pas anticipé une éventuelle perte d’emploi. Chacun doit être libre de sécuriser ou non son parcours professionnel mais ayons conscience qu’il s’agit collectivement de la capacité de reprise de la France »

 

Le commerce enregistre le plus d’entrepreneurs vulnérables  

Autre caractéristique mise en avant par les responsables de l’observatoire :  le commerce ressort comme étant le secteur le plus impacté avec 332 entrepreneurs ayant perdu leur emploi en Bretagne, dont 231 exerçant dans le domaine du commerce de détail. Le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons concentre quant à lui 230 des pertes d’emploi du territoire, ce qui représente une augmentation de 94,9 % comparé à l’année 2021. Malgré des carnets de commandes remplis, les entrepreneurs de la construction sont quant à eux pénalisés par les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main d’oeuvre. En 2022, 322 d’entre eux se sont retrouvés dans une situation de « chômage » en Bretagne.

Seuls les secteurs liés aux activités d’assurance et financières, ainsi que l’agriculture, enregistrent une baisse des pertes d’emploi avec respectivement 13 (- 13,3 %) et 82 dirigeants (- 8,9 %) impactés. « Crise sanitaire, géopolitique, énergétique, climatique… Les secousses s’enchaînent commente Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares. Pourtant, l’économie fait encore preuve d’une surprenante résistance, au point que la menace d’une récession un temps redoutée semble s’éloigner. Les indices sont meilleurs qu’attendus en ce début d’année mais les dirigeants d’entreprises vont devoir composer avec des risques encore bien présents. Parmi ceux-là, la défaillance de leurs partenaires commerciaux voire de leur propre entreprise. En effet, tombées à un plus bas de plus de trente ans en 2021, les cessations de paiements s’envolent désormais chez les TPE mais aussi les PME fragilisées par cette “permacrise” qui s’est invitée au fil des mois. 9 300 entreprises sont déjà tombées en faillite en janvier-février 2023, c’est un millier de plus que début 2020 avant que la pandémie ne paralyse l’économie.”

*GSC est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.

Consultez les chiffres nationaux de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

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