Pour prolonger le fil d’Ariane après son décès, le créateur du profil désigne un légataire, « une personne proche qui prendra le relais pour rassembler des souvenirs auprès d’autres connaissances, publier les hommages et les photos », divulguer des messages post-mortem également, que chacun peut rédiger et programmer à sa guise. Les généalogistes se sont déjà montrés très intéressés car ce réseau social permet de croiser les origines des uns et des autres avec facilité. « Mais l’idée c’est avant tout d’écrire sa vie (« be scrib », être son propre scribe), de raconter des moments forts qui apparaissent dans une chronologie et d’en partager d’autres avec qui on veut. »
Des options
Gratuit, le réseau social Bescrib est lancé sur fonds propres (100 K€). Son business model repose sur de la publicité. « Mais nous n’utilisons pas les contenus des profils pour cibler les publicités, ce n’est pas notre but. » Il s’appuie également sur les options qui se développent en continu et s’achètent sous forme de crédits, donc sans abonnement : possibilité de faire appel à des relecteurs, des écrivains publics, d’imprimer un « flip book » du contenu de son profil pour l’offrir à la famille, d’y exprimer ses dernières volontés en toute confidentialité (seul le légataire pourra y accéder), de déposer des informations contractuelles dans un coffre-fort numérique, un QR code pour la plaque funèbre… Cette plateforme de la mémoire, qui aura son application pour smartphone en fin d’année et attaque l’international avec une version anglaise, vise les 5 000 utilisateurs à l’automne.
www.bescrib.com