Depuis son rachat par le groupe Acti en juillet 2020, la startup Guinard Energies renoue avec le développement de son activité : les énergies nouvelles. Spécialisée dans la construction d'hydroliennes de petites et moyennes puissances, adaptées particulièrement aux cours d'eau et rivières, l'entreprise brestoise vient d'exporter une de ses machines, la P66, au Togo, à Gbandidi exactement, afin d'y installer un réseau électrique autonome.
Le convoi est en route. Direction Gbandidi au Togo pour y installer une centrale hybride et y produire de l’électricité renouvelable et décentralisée. La startup brestoise Guinard Energies Nouvelles est de la partie.
Il y a quelques mois, la société allemande Reusch Energietechnick, spécialisée dans les centrales hydroélectriques, a contacté Guinard Energies Nouvelles pour construire une hydrolienne P66 flottante, un modèle spécifiquement adapté aux rivières et estuaires. L’entreprise allemande a pour projet d’installer un réseau électrique autonome afin d’alimenter les habitants de cette ville togolaise en électricité. Après Madagascar et la Guyane, le Togo est le 3e pays dans lequel la stratup brestoise exporte sa technologie.
« Guinard Energies Nouvelles dispose aujourd’hui des hydroliennes de petites et moyennes puissances les plus avancées du marché du fluvial et marin. Nos produits sont destinés à l’électrification des zones non interconnectées, couplés avec des batteries et d’autres sources d’énergies renouvelables (PV, éolien, etc.) afin de proposer un réseau électrique autonome« , précise Nicolas Ruiz, directeur.
Une prochaine installation en ria d’Etel
Créée à Brest en 2008, la startup a fait du développement R&D sa principale préoccupation et occupation, afin « d’aboutir à un design optimal d’hydrolienne« . Récemment rachetée par le groupe Acti, spécialisé dans la chaudronnerie et la tuyauterie navale et industrielle, la jeune pousse brestoise voit son développement boosté et poussé vers l’industrialisation, via notamment le Chantier Bretagne Sud qui est également passé sous la coupe d’Acti. « L’objectif est de produire plus d’une dizaine d’hydroliennes par an », escompte Nicolas Ruiz, directeur.
D’ici la fin de l’année, l’équipe de Guinard Energies Nouvelles devrait revenir poser une hydrolienne au fond de la ria d’Etel. Le projet est de produire de l’électricité pour alimenter une à plusieurs barges ostréicoles utilisées sur la rivière. affaire à suivre.