Ne jetez plus vos déchets de pomme : ils pourraient être transformés en un simili cuir végétal dénommé Appleskin. C'est la matière qu'a choisie Marie Quiniou, une créatrice Brestoise à la tête d'une nouvelle marque de maroquinerie écoresponsable. Passionnée de sacs, cette jeune femme a souhaité concilier fabrication textile et éco-conception. Peurce est ainsi née pour présenter une gamme de maroquinerie vegan à base de pommes recyclées.
« Aucune offre de maroquinerie alternative ne correspondait à ce que je voulais : une matière qui ressemble au cuir, avec de belles finitions, un sac de qualité qui puisse remplacer ceux que je possédais.«
Partie de ce constat et avec la ferme intention d’allier fabrication textile et écoconception, Marie Quiniou a imaginé Peurce, une marque de maroquinerie réalisée à partir de pommes recyclées. « La pomme dans l’AppleSkin permet de réduire à plus de 50 % l’utilisation de produit synthétique. Aujourd’hui la seule solution qui existe pour remplacer le cuir, sans être composée entièrement de plastique, c’est le textile de pomme« , explique la porteuse de projet. « On tend vers une disparition du plastique dans ces textiles, mais il n’existe pas encore du 100 % végétal. »
Le procédé : après extraction du jus de la pomme, peau, pépins, queue et chaire sont récupérés, séchés puis broyés pour former une fine poudre. Laquelle est mélangée à de produits synthétiques afin de former une pâte. Aplanie et moulée au format souhaité, cette pâte revête alors l’aspect d’un cuir grainé. « L’Appleskin possède des particularités similaires à celle du cuir, sans ses effets négatifs. Ce textile est durable, résistant aux frottements et waterproof », garantit Marie Quiniou, fondatrice de Peurce.
Commandez en prévente
Pour lancer sa production et réaliser ses premiers sacs, Marie Quiniou a ouvert une campagne de crowdfunding sur Ulule. Initiée le 15 septembre dernier, elle durera 5 semaines. « Une fois la campagne finie, toutes les ventes seront réalisées sur le site de Peurce, toujours en prévente. Cette manière de vendre est unique pour le secteur de la maroquinerie et a pour but de consommer autrement en limitant la surproduction », explique la jeune cheffe d’entreprise.
C’est aussi une façon de maîtriser les coûts puisque Marie Quiniou a choisi un atelier local, à Plancoët (29) pour fabriquer ses sacs et autres produits de petite maroquinerie. « J’ai également fait appel aux Papillons Blancs du Finistère pour produire des dustbags, ces sacs en tissus qui protégeront les produits Peurce », complète la créatrice.
Du point de vue du consommateur, « il faudra être patient », prévient la jeune femme, « mais le sentiment de recevoir un produit presque unique, produit en très petite quantité, peut être d’autant plus satisfaisant. »
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