
Alors que l’Europe s’apprête à restreindre fortement l’usage des pesticides dans les prochaines années, Biom InnoV, fondée en janvier 2025, propose une alternative aux pesticides. La start-up malouine est née de la rencontre d’Aude Bernardon-Méry, experte en biocontrôle et d’AgriLife Studio, premier startup studio dédié à l’AgriTech. Ce dernier a pour objectif de co-créer une dizaine de startups dans les sept prochaines années, autour des enjeux de l’agriculture de demain et de l’alimentation saine et durable.
L’équipe de Biom InnoV propose une solution inspirée du fonctionnement naturel des plantes et de leur environnement : « Le but est de permettre aux agriculteurs de protéger leurs cultures de manière durable, sans dépendre totalement des produits de synthèse. Notre solution n’est pas seulement plus respectueuse de la santé humaine et de l’environnement, elle contribue à la rentabilité des exploitations agricoles, répondant ainsi aux enjeux cruciaux de l’agriculture moderne », explique Aude Bernardon-Mery, co-fondatrice et présidente de Biom InnoV. La start-up s’appuie sur 3 leviers : des extraits végétaux ciblant des pathogènes, la stimulation des réactions de défenses des plantes et la protection des micro-organismes bénéfiques. Des maladies majeures comme le mildiou de la vigne, l’oïdium de la vigne et le mildiou du tournesol sont les 3 cibles prioritaires de Biom Innov.
Biom Innov accélère sur le marché européen et vise l’international
Après avoir conclu avec succès une première étape de R&D, Biom InnoV entame une nouvelle phase d’accélération. Cette levée d’amorçage de 1,5 million d’euros doit la mener jusqu’aux études d’autorisations de mise sur le marché pour deux premiers produits. Déjà soutenue par UniLaSalle, la plateforme de screening BioControl Explorer, développée par Biom InnoV, permettra l’identification d’autres actifs dans les cinq années à venir.
Les phases d’industrialisation, les derniers essais en champ en conditions réelles, le renforcement de l’équipe, l’expansion au-delà du marché européen, avec des ambitions ciblant l’Amérique latine et l’Asie, seront supportés par des investissements dont le montant est estimé à hauteur de 10 millions d’euros sur les 5 prochaines années. La startup capitalise également sur un brevet stratégique, renforçant ainsi la robustesse scientifique de son projet.