Attractivité

Bâtiment-Bretagne : activité stable mais fragilisation accrue de la rentabilité des entreprises

En Bretagne, le volume d'activité dans le bâtiment ne décroche pas. Il enregistre une progression de 2 % en volume au troisième trimestre relève la Capeb Bretagne dans sa dernière note de conjoncture. Le dynamisme du marché est toujours porté par les travaux de rénovation énergétique des clients privés.  Cependant, la fédération régionale pointe des tensions sur les trésoreries qui s’accentuent en particulier chez les entreprises d’Ille-et-Vilaine et des rentabilités qui se dégradent.

les travaux de rénovation énergétique des clients privés tirent l’activité du bâtiment en Bretagne
les travaux de rénovation énergétique des clients privés tirent l’activité du bâtiment en Bretagne

En 2022, l’activité reste stable dans le bâtiment en région et selon la Capeb Bretagne, au cours du dernier trimestre de l’année, la  situation ne devrait guère évoluer. 70 % des artisans bretons du bâtiment déclarent « que leur niveau d’activité est favorable ou très favorable. Des différences  apparaissent malgré tout entre les différents corps de métier.  Si dans la couverture, l’électricité, la peinture ou la serrurerie – métallerie, le  niveau d’activité  est stable, dans le carrelage et l’isolation, il affiche une progression. A contrario, les charpentier et plâtriers enregistrent un recul de leur activité.

La construction neuve poursuit son recul. Sur ce marché, le nombre de logements mis en chantier a diminué de près de 11 % au cours des trois derniers mois, ce qui représente environ 600 logements en moins*.  C’est bien les métiers liés à l’entretien rénovation et particulièrement les travaux de rénovation énergétique des clients privés qui tirent l’activité du bâtiment en Bretagne. « Sur les marchés publics, l’activité des artisans s’oriente à la baisse pour près de 40% des répondants », indique la Cabeb Bretagne.

Pour 44% % des artisans bretons , le niveau des marges est inferrieure à la normale

Dans ce contexte et malgré de fortes  craintes sur la crise des matériaux, le prix du carburant et les contraintes administratives (charges), 45 % des artisans se disent « en surcharge de travail ». La pression est encore plus forte dans les Côtes d’Armor où ils sont 53% à exprimer ce sentiment parmi les artisans interrogés. Cela se traduit  par une durée moyenne de carnet de commandes qui même, si elle recule  à 5,1 mois contre 5,3 mois le trimestre précédent, reste à un niveau élevé.

La principale préoccupation des professionnels du bâtiment reste la rentabilité. Le niveau de marge est inférieur à la normale pour 44 % des entreprises et 16 % d’entre elles rencontrent encore des difficultés pour réviser les prix de leurs marchés. Les difficultés de trésorerie sont une autre source d’inquiétude : 34 %  des artisans interrogés évoquent une détérioration et un quart déclare que « cette situation entraîne des difficultés », contre 12% il y a un an à la même époque. Ce phénomène touche particulièrement les entreprises d’Ille-et-Vilaine.

Du côté de l’emploi, on assite à une relative stabilité avec toujours une entreprise sur quatre qui  peine à recruter. Toutefois, pour les trois prochains mois, une majorité d’entreprises prévoit un maintien de l’emploi alors qu’à la même période il y a un an, 20% d’entre elles prévoyaient des embauches. Preuve, selon la Capeb Bretagne, d’un ralentissement de la croissance dans le bâtiment.

*Source Sitadel

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