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Agroalimentaire. La publication du décret REUT va permettre d’économiser des millions de m3 d’eau par an en Bretagne

C’est une victoire pour les entreprises agroalimentaires bretonnes. Attendu depuis des mois par la profession représentée par l’ABEA (Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires),   le décret REUT ( Recyclage d’Eaux Usées Traitées) dans les IAA  a été publié, ce 25 janvier 2024, par le ministre de l’Agriculture . Cette évolution réglementaire permet d’envisager des économies d’eau substantielles. 28 sites industriels majeurs de la région sont d’ores et déjà prêts à réduire leurs prélèvements de 2,5 millions de m3, soit l’équivalent de la consommation annuelle de la ville de Vannes (54 000 habitants). Les entreprises agroalimentaires représentent 12% du total des volumes d’eau prélevés en Bretagne.  
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Maëlle Fisselier, chargée d’étude eau au sein de la Cooperl, attendait le feu vert législatif pour déposer deux dossiers, déjà bouclés, auprès des services de l’Etat.

« Nous saluons cette avancée réglementaire et nous espérons qu’elle entraîne dans son sillage une dynamique d’accélération de la simplification administrative demandée par toute la filière agricole et agroalimentaire », déclare Olivier Clanchin, vice-président de l’ABEA en charge de l’environnement et président du groupe Olga. La mise en oeuvre concrète de ce décret passera par la publication d’un arrêté d’application, que nous souhaitons pragmatique et opérationnel, afin d’enclencher rapidement des économies d’eau. » Premier secteur industriel de la région Bretagne avec 21 milliards d’euros de CA en 2022, l’agroalimentaire breton emploie 75 000 personnes dans des domaines aussi variés que l’industrie laitière, les productions animales, la boulangerie, la production légumière ou encore les produits de la mer.

Recycler l’eau : levier majeur pour économiser la ressource

 

S’agissant de l’eau issue des matières alimentaires, le décret REUT dans les IAA autorise la valorisation au maximum de leur potentiel des eaux de concentration de la matière laitière : les « ECML », obtenues lors de la concentration du lait. Pour l’industrie laitière et selon une étude de l’Association de la Transformation Laitière Française (ATLA), seulement 5 millions de m3 d’ECML sont valorisés actuellement sur un volume total produit de 16 millions de m3. Le gisement potentiel encore disponible est ainsi de l’ordre de 70% au niveau national et se situera à ce niveau pour les laiteries bretonnes.

 

Selon l’ABEA, la réutilisation de l’eau (eaux usées traitées et eaux issues des matières premières alimentaires de type ECML actuellement non-autorisées) permet d’évaluer à terme des économies d’eau majeures pour les entreprises agroalimentaires bretonnes : de l’ordre de 20 à 25% de prélèvements en moins chaque année, notamment dans les filières lait, viande et légumes.

 

C’est sur le poste de nettoyage que l’impact de la nouvelle réglementation sera à la fois le plus massif et le plus rapide : il mobilise 43% des prélèvements de l’eau des entreprises du secteur et ne pouvait jusqu’ici s’effectuer qu’avec de l’eau potable issue du milieu naturel. 55% des entreprises agroalimentaires bretonnes ont actuellement des projets de recyclage de l’eau.

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