Emmanuel Thaunier, Président de la CCI Ille-et-Vilaine, Hervé Kermarrec, Président de l'Union des entreprises d'Ille-et-Vilaine et 6 autres chefs d'entreprise du département ont adressé une lettre ouverte au Premier Ministre Edouard Philippe, l'interpellant sur l'avenir de l'aéroport de Rennes.
En janvier, en annonçant l’abandon de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), le Premier ministre avait pris l’engagement d’agrandir l’aéroport de Rennes. De son côté, Elisabeth Borne promettait d’aboutir à un projet dans les six mois. Force est de constater aujourd’hui que le dossier n’a pas beaucoup avancé, alors que la fréquentation de l’aéroport breton ne cesse de s’accroître, +13 % en un an. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Thaunier, Hervé Kermarrec, Roland Beaumanoir, Matthieu Beucher, Louis Le Duff, Jean-Paul Legendre, Christian Roulleau et Jacques Royer ont interpellé le Premier Ministre. Nous vous livrons ici la teneur de la lettre ouverte qu’ils lui ont adressé le 6 juillet dernier.
« C’est avec le plus vif intérêt que nous avons écouté les propos du président Emmanuel Macron, en visite en Bretagne récemment, au sujet de l’aéroport de Rennes.
Prolongeant vos déclarations du 17 janvier, lors de l’annonce officielle de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ses déclarations nous rassurent quant à la volonté du Gouvernement d’accompagner le développement de notre plateforme aéroportuaire.
Agrandissement de l’aérogare, extension des parkings, allongement de la piste sont aujourd’hui les composantes prioritaires de ce chantier pour lequel le Président a évoqué la nécessité du transfert de l’intégralité du foncier de l’Etat vers le Conseil régional de Bretagne.
Pour autant, aucune précision n’a été apportée sur le calendrier. C’est la raison pour laquelle, alors que les prévisions indiquent un doublement de trafic sur notre plateforme à horizon 2024, nous, acteurs économiques et dirigeants d’entreprises, vous interpellons, Monsieur le Premier Ministre : au-delà des paroles, quels seront les actes ?
Certes, nous savons bien que la temporalité de l’action politique n’est pas celle des prises de décisions des dirigeants d’entreprise au quotidien. Mais sur notre territoire, pour faire face aux enjeux de compétitivité et d’attractivité, il est indispensable d’agir vite.
Après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, le problème d’accessibilité de la Bretagne à l’Europe reste entier et nous ne pouvons accepter d’être abandonnés une fois encore au moment de la mise en œuvre d’engagements pourtant pris et réitérés à plusieurs reprises ».
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