A l'annonce par le groupe Air France d'arrêter l’exploitation de la ligne Brest-Paris Orly par sa filiale Transavia, à compter du 30 octobre 2022, les élus gestionnaires réagissent. Dans un communiqué commun, Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, Maël de Calan, président du département du Finistère, François Cuillandre, président de Brest Métropole et Claude Ravalec, président de la CCIMBO dénoncent la décision de la compagnie aérienne, et demandent à rencontrer le ministre chargé des Transports avec le directeur d’Air France.
« Le bruit circulait depuis quelques semaines déjà », écrit le quotidien Le Télégramme qui a sorti l’information mardi soir, et la sentence est confirmée ce jour par les autorités.
« Nous avons appris le souhait d’Air France d’arrêter l’exploitation de la ligne Brest-Paris Orly à compter du 30 octobre 2022« , écrivent dans un communiqué commun les gestionnaires de l’Aéroport Brest Bretagne que sont Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, Maël de Calan, président du département du Finistère, François Cuillandre, président de Brest Métropole et Claude Ravalec, président de la CCIMBO.
Depuis mars 2021, Transavia, la filiale low cost du groupe Air France-KLM, dessert Paris-Orly depuis Brest. Deux saisons plus tard, elle annonce y mettre un terme.
Rupture du pacte d’accessibilité
« Le Pacte d’accessibilité et de mobilité pour la Bretagne, signé en février 2019 par le Premier Ministre et la Région Bretagne, consacrait l’aéroport de Brest comme ayant « un rôle fondamental dans l’accessibilité du Finistère nord et au-delà vers la Cornouaille et le Trégor » devenant « progressivement un équipement très structurant de tout l’ouest Bretagne en matière d’accessibilité. Cette fonction doit être confortée. »
Cette nouvelle orientation, unilatérale, va à l’encontre de ce pacte et continuera de priver les acteurs économiques de l’unique solution de mobilité pour se rendre à Paris en aller-retour dans la journée (Brest-Orly/Orly-Brest), dans un contexte où l’offre ferroviaire alternative n’est toujours pas suffisamment performante.
L’accessibilité de notre territoire, et en conséquence son attractivité, est cruciale pour permettre le développement des entreprises, de l’emploi sur la pointe bretonne. C’est pourquoi, nous appelons Air France, et son actionnaire majoritaire, l’État français, à revoir cette position.
Cette décision non concertée est d’autant plus choquante, qu’elle intervient après un courrier daté du 25 avril adressé au directeur général d’Air France sur ce même sujet, courrier resté sans réponse à ce jour.
Les signataires de ce communiqué et de ce courrier réitèrent donc leur demande de rendez-vous auprès du Ministre chargé des Transports et du directeur d’Air France, les arguments apportés par la compagnie pour stopper cette liaison historique étant pour la plupart discutables ou non fondés, l’offre assurée par la filiale Transavia d’Air France étant inadaptée à la demande en terme d’horaires. »