Attractivité

A l’horizon 2050, la Bretagne pourrait compter 260 000 habitants en plus

Si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, la Bretagne compterait près de 260 000 habitants de plus qu’aujourd’hui à l’horizon 2050. Cependant, des modifications de l’environnement économique, politique, ou encore des changements climatiques ou environnementaux peuvent infléchir l’évolution de la population. Ainsi, les agences d’urbanisme bretonnes ont élaboré quatre scénarios prospectifs qui diffèrent par leurs hypothèses migratoires. Dans chacun d’eux, la population bretonne augmenterait, notamment dans la partie est du territoire, atteignant entre 3,2 et 3,9 millions d’habitants en 2050 selon le scénario. Ils ont été présentés ce jeudi 21 décembre par l’Insee Bretagne.
Insee Bretagne

Dans tous les scénarios envisagés, le nombre d’habitants augmenterait en Bretagne d’ici 2050 (figure ci-dessous). Il atteindrait au maximum 3 897 600 personnes dans le cas d’une Bretagne terre d’accueil et de développement (scénario 1). À l’inverse, en cas de décroissance subie (scénario 4), le nombre d’habitants ne progresserait que de 64 300 personnes par rapport à son niveau de 2021, amenant à une population de 3 424 100 personnes en 2050.

Dans chacun des scénarios, le nombre de personnes de 65 ans ou plus représenterait l’essentiel de la progression de la population. En 2050, leur nombre dépasserait le million. Cette croissance s’accompagnerait d’un fort vieillissement de la population, quelles que soient les hypothèses.

Dans tous les scénarios également, la métropole rennaise et sa périphérie, ainsi que l’est du littoral morbihannais, resteraient dynamiques démographiquement. Ces territoires conserveraient une nette progression de leur nombre d’habitants, représentant au moins la moitié de la croissance démographique régionale dans les quatre cas étudiés.

 

 

Découvrir l’intégralité  de l’analyse de l’Insee Bretagne


Nature des 4 scénarios

 

Le scénario 1, « Bretagne, terre d’accueil et de développement », s’inscrit dans un contexte national d’ouverture des frontières permettant l’accueil de populations autant pour raisons économiques que climatiques. Tous les territoires bretons en tirent profit avec des arrivées supplémentaires d’actifs. Les pôles universitaires bretons bénéficient aussi d’arrivées supplémentaires d’étudiants, tandis que les territoires littoraux continuent d’attirer une population de seniors à la recherche d’un cadre de vie agréable.

Le scénario 2, « Technologies vertes », s’inscrit dans une démarche de spécialisation régionale vers une économie productive verte. Pour porter cette ambition, l’optimisation technique et innovationnelle est portée par les deux métropoles régionales, qui développent leur enseignement supérieur, ainsi que leurs emplois dans la recherche et le numérique : Rennes, Brest et leur périphérie attirent de nouveaux actifs qualifiés, et leur attractivité auprès des étudiants se renforce. Grâce à leur écosystème productif, les villes moyennes bretonnes en tirent également profit, tout comme, du fait du développement des nouveaux modes de travailler, les territoires littoraux, qui permettent d’allier travail et qualité de vie.

Le scénario 3, « Sobriété et repli sur soi », s’inscrit dans un contexte de faible coopération internationale, le solde migratoire avec l’étranger étant limité. La Bretagne, prenant en compte l’épuisement des ressources, a fait le choix d’un modèle de développement alternatif, avec des modes de vie radicalement transformés. L’appareil productif s’oriente vers la recherche d’une certaine autonomie et s’organise à des échelles territoriales de proximité. L’agriculture et la production industrielle se transforment, permettant d’assurer la satisfaction des besoins au plus près des consommateurs. La construction neuve est limitée, mais les logements vacants et résidences secondaires sont remobilisés en résidences principales.

Le scénario 4, « Décroissance subie », est une vision pessimiste de la trajectoire bretonne. Les changements environnementaux et sociétaux n’ont pas été anticipés. L’agriculture et l’industrie agroalimentaire bretonnes, qui n’ont pas questionné leur modèle, sont touchées par une crise importante en raison d’une forte baisse de la demande en produit carnés. Le secteur productif breton, n’ayant opéré aucune transformation vers des processus décarbonés, n’attire plus les actifs. Seul le littoral reste attractif pour les retraités.

 

 

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