« Nokia vient d’annoncer un nouveau plan de suppression de 427 postes en France, dont 84 à Lannion, par rupture conventionnelle collective. Cela représente près d’un cinquième des effectifs français du groupe finlandais. Pour le Trégor, c’est un nouveau coup dur. Depuis le rachat d’Alcatel-Lucent, en avril 2015, c’est déjà le septième plan social ou assimilé que le groupe met en œuvre.
Et de poursuivre : « Cette annonce tombe sans le moindre échange préalable avec les élus locaux, alors même que des engagements avaient été pris sur le maintien, et même l’augmentation, de l’emploi en France. Ces engagements ne sont donc pas tenus. Or, quand une parole est donnée, elle doit compter ! Aujourd’hui, ce principe est abîmé. Et c’est d’autant plus difficile à entendre que Nokia a bénéficié ces dernières années d’importants soutiens publics pour ses activités de R&D et pour conforter une filière télécom essentielle sur notre territoire.
Dans ce moment, nos pensées vont d’abord aux femmes et aux hommes qui travaillent chez Nokia, à Lannion ou ailleurs. Beaucoup voient leurs perspectives d’avenir se réduire à force de plans successifs. Leur inquiétude, leur lassitude, leur colère aussi, nous les comprenons.
Nous demandons donc à la direction nationale de Nokia de revoir ce plan et de mettre fin à cette logique de réduction continue qui menace la viabilité du site. Nous demandons également à être reçus rapidement car nous avons besoin d’éclaircissements et d’engagements clairs sur les projets à venir.
Lannion mérite mieux que d’être une variable d’ajustement. Le Trégor reste un des territoires les plus industriels de Bretagne, propice à l’innovation -notamment par les croisements de filières- et de moins en moins dépendant des seuls grands groupes. Et, en Bretagne, nous restons tous convaincus qu’une industrie peut et doit respecter les territoires, ainsi que celles et ceux qui y vivent et y travaillent. »
